Impatients d’un retour à une vie normale
Entre instauration du passe vaccinal et l’allégement progressif des mesures sanitaires, annoncé par le Premier Ministre, pour le mois de février, le retour à la normale n’est pas encore d’actualité. A France Télévisions, l’activité reste fortement impactée par les absences de salariés contaminés par le covid, ou empêchés de travailler afin de s’occuper de leurs enfants à la maison, malades, ou pour cause de classe fermée.
Le siège n’a connu ni trêve des confiseurs, ni pause en raison de la crise sanitaire. La chasse aux ETP s’est poursuivie avec l’envoi de recommandés, le 31 décembre, à 8 salariés intermittents du Centre de Diffusion et des Échanges, pour leur annoncer qu’on n’avait plus besoin d’eux, dès le 1er janvier. D’un autre côté, après son entretien préalable, une adjointe à la DRM a passé les fêtes à attendre sa lettre de licenciement arrivée le 11 janvier.
Dans sa déclaration, en ouverture du CSE, le 19 janvier, la CGT a dénoncé le double langage des hauts responsables de France Télévisons qui prônent des grands principes pour la galerie, et couvrent une gestion sociale des plus brutales.
L’experte du cabinet CEDAET a présenté ses travaux qui viseront à analyser les conséquences du projet sur les conditions de travail, la santé. Ils porteront sur l’évolution des métier, l’emploi, la formation, l’organisation du travail et l’organisation spatiale. Le cabinet ira rencontrer les équipes au Siège et à Varet ainsi que les responsables du projet.
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Point d’actualité sur la crise sanitaire et les nouvelles dispositions prises pour assurer la continuité de l’activité et la préservation de la santé des salariés
La vague Omicron n’a pas épargné FTV. Au 19 janvier 2022, on dénombrait 267 salariés diagnostiqués Covid-19 sur toute l’entreprise, dont 106 au Siège et 116 quatorzaines, dont 34 au siège : « pas d’inversion de la courbe, bien au contraire, avec une forte contagiosité » rappelle le directeur de la santé au travail (DSQVT)
Pour faire face au manque de personnel, les JT France 3, France 2 et Ile de France sont diffusés à partir du même plateau, le C et la régie 2. Situation qui n’est pas sans poser des problèmes pour les techniciens, qui passent de longues heures, en régie, à proximité les uns des autres. Décision de prolonger ou pas, imminente, en fonction de l’évolution de l’épidémie. Le télétravail se poursuit, là où c’est possible à raison de 4 jours par semaine, sauf exception. La fin de l’obligation du télétravail pour les entreprises, annoncée par Jean Castex, à partir du 2 février pourrait amener FTV à changer les règles.
Masques FFP2
La demande de généralisation des masques FFP2, réputés plus efficaces, exprimée par de nombreux salariés et relayée par les élus se heurte à un refus des responsables de la santé : « Les masques chirurgicaux, comme les masques en tissu de FTV, sont filtrants à 98% et efficaces. Les FFP2 ne sont véritablement utiles que lorsqu’on est en face de personnes qui ne portent pas de masque…
Le FFP2 reste inconfortable à porter sur le long terme, il vaut mieux un masque chirurgical ou en tissu bien porté qu’un masque FFP2 inconfortable et mal porté ! »
Les FFP2 sont cependant disponibles, pour les maquilleuses et au magasin, pour les équipes de reportage. Quant aux stocks, ils sont jugés suffisants avec 230.000 masques chirurgicaux, 55.000 masques en tissu et 300.000 FFP2.
Auto-tests
Ils sont à disposition des salariés, à l’accueil, avec deux salles dédiées pour ceux qui souhaitent s’auto-tester sur place (local vestiaire dans le hall ou au local de protection individuelle au niveau 1, près du bureau des badges). En cas d’auto-test positif, le salarié doit impérativement prévenir son encadrement et rentrer chez lui. Un test PCR est alors nécessaire pour confirmer le résultat de l’auto test.
Vaccination
Le service médical poursuit sa campagne de vaccination avec le Pfizer et le Moderna.
Les infirmières et médecins continuent à répondre à la demande de 3ème dose.
Capteurs de Co2
Les représentants des salariés s’étonnent du peu d’informations disponibles sur les capteurs de Co2 et les purificateurs d’air.
Apparemment la DSQVT, chargée de la santé et IMG, le gestionnaire des bâtiments se renvoient la balle.
Selon la DSQVT, plusieurs sondes ont été installées notamment dans les salles de réunion accueillant plus de 10 personnes « à part quelques pics, la situation reste sous contrôle et les chiffres sont corrects ».
Réponse insuffisante pour les élus, les relevés ne leur ont pas été communiqués. Alors que l’aération ou la purification de l’air sont recommandées pour limiter les contagions, ils s’étonnent que les espaces confinés et non aérés (salles de mixage, open-spaces) n’en soient pas dotés.
Pour plus d’informations sur les mesures mises en place à FTV, consulter la foire aux questions sur monespace (Infos Covid-19).
Parents confrontés aux fermetures de classes
Depuis début janvier, de nombreux salariés, parents d’élèves, se retrouvent contraints, de garder leurs enfants au domicile, parfois sur de longues périodes. Selon les directives en vigueur à FTV, et contrairement à ce qui avait été annoncé, ils doivent puiser dans leurs RTT, congés ou récupérations, pour justifier leurs absences.
Les élus du CSE estiment que ces règles sont injustes, et que les parents ne doivent pas être pénalisés, en perdant des jours de congé, pour raison de crise sanitaire sur laquelle ils n’ont aucune prise.
Dans une résolution unanime (à lire ici ➦), avec les syndicats, ils demandent à la direction de remettre en place, le régime d’absence autorisée payé, comme lors de la première vague.
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Information/consultation du CSE Siège sur l’étape 2 de la phase 2, de la finalisation de la mise en place d’un Centre de Diffusion (CDE) unique sur le site MFV.
Dialogue de sourds !
Malgré les réserves et les alertes des salariés directement concernés, le directeur des technologies et son adjoint à la tête du CDE, maintiennent leur volonté de finaliser leur projet, au prochain CSE de février. Les travaux pourront alors commencer. Ils sont prévus pour durer un an.
L’idée est de créer un centre de diffusion unique pour France 2, France 3, France 4, France 5 et Ile de France, avec de lourdes conséquences sur l’emploi.
Sur la centaine de postes restants, après le transfert à la Media Factory, il n’y en aurait plus que 73, dans la nouvelle organisation : « il s’agit de mettre les effectifs là où il y a des besoins, avec la transversalité » répond la direction.
Tous les métiers sont visés : chefs de chaîne, vérificateurs, chargés d’exploitation, préparateurs d’antenne et de diffusion. Par exemple, 3 chefs de chaîne disparaitraient sur 16. Impossible et risqué affirment ces derniers, quand il n’y aura plus qu’un chef de chaîne aux manettes la nuit, pour l’ensemble des antennes.
Les vérificateurs eux se verront dépossédés d’une partie de leurs prérogatives, puisque le contrôle qualité/éditorial devra être effectué en amont, par les conseillers de programmes. Ils redoutent également, la vérification en accéléré, qui va entrainer une fatigue oculaire accrue et une perte de sens au travail.
Un projet qui ressemble à une fuite en avant, tant de nombreux points ne semblent pas aboutis : partie maintenance, contrôle simultané des sons et images des 5 chaînes…
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Information sur les intermittents du service vérification du CDE
Conséquence de la réorganisation du CDE et de la chasse aux ETP, 8 intermittents ont appris le 31 décembre qu’on n’avait plus besoin d’eux à compter du 1er janvier. Pourtant, ils avaient déjà reçu leur planning du mois et leur chef n’était pas au courant.
La RH chargée des basses besognes, assume : « ce sont les lois de l’intermittence et de l’accord de branche. Il s’agissait de postes gelés et occupés provisoirement par des intermittents. Dès lors qu’on n’a plus besoin d’eux… »
Un aveu qui sert d’avertissement pour les 5 autres intermittents, plus anciens, qui restent : « on mettra fin à leur collaboration quand l’avancement du projet le permettra » !
La brutalité dans la gestion de l’humain, devient une marque de fabrique à FTV. Personne n’a oublié comment la direction envisageait le transfert des émissions historiques à France TV Studio, avec ses 80 salariés, ou comment le service des illustrateurs sonores a été supprimé à la rédaction.
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Information/Consultation et recueil d’avis du CSE Siège concernant la dérogation du temps de travail du personnel assurant l’opération « Victoires de la Musique »
Il s’agit de la captation et de la retransmission en direct sur France 2, de la cérémonie de clôture des Victoires de la Musique, le vendredi 11 février 2022.
Le tournage aura lieu à la Seine Musicale à Boulogne-Billancourt, avec le car de Strasbourg, Challenger 1, de la Fabrique.
La demande de dérogation d’autorisation de travail dans la limite de 60 heures porte sur la semaine du 7 au 12 février 2022, en tenant compte de toutes les phases de production (voyages compris).
L’installation du car est prévue le 8 février. Le dispositif présenté est basé sur le réalisé de l’année dernière, tenant compte du contexte sanitaire qui demande d’étaler plus dans le temps les répétitions.
Tout en donnant un avis favorable (20 pour et 1 abstention sur 21 votants), les élus ont demandé la présentation du réalisé dans les deux mois.
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Information sur les conditions de travail des chargés d’édition de France lnfo
La procrastination comme mode gestion à France info
En dépit des alertes répétées des représentants de proximité, des élus du CSE ; d’une saisine des organisations syndicales lancée il y a 2 ans et même, d’une enquête RH, les demandes ont été partiellement entendues.
Le renforcement des effectifs des chargés d’édition en semaine, sur toutes les tranches a, certes, favorisé l’allègement de la charge de travail de ces salariés sous pression mais les élus regrettent que l’on se soit arrêté en route ! Toujours pas de renfort le weekend et rien de prévu en cas de coup de chaud sur l’actu. Le cadre de travail et l’ergonomie des postes de travail n’ont toujours pas été optimisés.
Une étude des plannings des chargés d’édition sur un an, de septembre 2020 à septembre 2021, montre qu’il manque près de 4 CDI (postes aujourd’hui occupés par des CDD) : l’activité des chargés d’édition sur cette période nécessite 12 ETP… ils ne sont que 8 CDI au planning.
La direction de France Info invoque des difficultés à recruter, faute de candidats. Pas étonnant, tant le poste de chargé d’édition, tel qu’il existe aujourd’hui, est peu attirant (peu de reconnaissance et d’évolution possible, rythme et charge de travail usant). Elle reconnaît « un tâtonnement au démarrage de la chaîne » et ajoute que « l’évaluation de la charge de travail et du type de travail effectué par les chargés d’édition » reste un point important à régler. Elle souhaite créer un nouveau poste de « chef d’édition spécialisé chaine info » actuellement en négociation avec les syndicats.
Il déboucherait sur « une reconnaissance journalistique ».
Des résultats préoccupants en matière de santé au travail
Le 15 novembre dernier, un questionnaire adressé aux chargés d’édition a produit des résultats inquiétants (stress, agressivité, anxiété, nombre alarmant de situations de dépressions…) sur 8 CDI, 6 ont répondu (2 étaient toujours en arrêt de travail). Pour accélérer le rythme, et face à la gravité de la situation, les élus du CSE ont voté à l’unanimité une demande d’expertise (à lire ici ➦) confiée au cabinet CEDAET
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Désignation des membres de la CSSCT du CSE Siège
Nouvelle Commission Santé Sécurité et Conditions de Travail
Suite au départ de plusieurs de ses membres, le CSE a élu une nouvelle CSSCT, par 24 voix sur 24. Des remerciements ont été adressés à Éric Laumonier, qui en était le principal animateur (rapporteur,) jusqu’à sa mutation à l’établissement de Malakoff, fin 2021.
La nouvelle CSSCT est composée de Freddy Bertin, Dominique Bonnet, Laurent Debruyne, Sophie Guillaumin, Michela Law et Yohann Relat.
La commission, depuis les lois Macron, remplace le CHS-CT, mais avec des pouvoirs beaucoup plus réduits en matière de protection de la santé et d’amélioration des conditions de travail.
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Les procès-verbaux des CSE 2021 sont en ligne
Pour tous ceux qui se demandent à quoi sert le Conseil Économique et Social, et ce qu’y font leurs élus, ils peuvent consulter les PV.
Ceux-ci qui retracent leurs échanges et débats avec la direction. Les PV 2021 sont désormais en ligne.
2021 a été marquée par le projet de transfert des émissions de programme et de leurs salariés à France TV Studio, la restructuration du CDE et de l’éclairage des studios, l’emploi et le suivi RCC, les conditions de travail, la mise en cause du forfait jours, le Dakar en Arabie Saoudite etc.…
Enquête relative à une suspicion de harcèlement
Nous attirons en particulier votre attention sur le PV du 16 juillet 2021, qui contient les conclusions d’un expert extérieur sur une affaire de harcèlement à la direction de l’info. Il ne s’agit pas de ressasser une affaire passée, mais d’avoir présent à l’esprit les ressorts, même involontaires, du harcèlement moral. (Télécharger le PV ici ➦).
Dans ce PV (qui a été anonymisé) l’expert expose les mécanismes qui ont débouché sur l’inaptitude d’un salarié, victime de mauvais traitements. D’après son enquête, le harcèlement moral est incontestable, tous les critères du Code du Travail sont réunis : marginalisation, casting, privation de travail, discrimination salariale… A travers ce cas, c’est le procès de tout un système de fonctionnement, un management fait d’exclusion et résumé par la formule choc d’un ancien directeur, « les 2CV et les Ferrari », version moins élégante des « premiers de cordée ».
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Vie du CSE
En raison de la crise sanitaire, le CSE Siège est ouvert uniquement les Mardis et les Jeudis de 9h30 à 17h30.
Pour les retardataires, la distribution des chèques cadeaux de Noël se poursuit jusqu’au 31 janvier, afin de tenir compte du nombre de jours d’ouverture limitée du CSE.
Dotation culturelle. Le CSE Siège vous offre un E-chèque de 30 €. Il pourra être utilisé pour les musées, théâtre, spectacle… S’inscrire en ligne sur le site du CSE.
Le CSE organisera un séjour au ski, à Hauteluce, du 12 au 18 mars. Une centaine de place est prévu.
Il reste des places pour les colos hiver du CI ORTF. Tel 01 53 92 01 23 ou ciortf@ciortf.com
Paris, le 24 janvier 2022
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