2023 ! L’année de tous les dangers !

Si 2022 fut une année bien morose avec le retour de la guerre en Europe et ses conséquences sur les populations, mais aussi sur l’économie européenne qui connaît une inflation que rien ne semble pouvoir arrêter, 2023 s’annonce comme une année à risque.

Risques sociaux, risques politiques, risques économiques.

Et l’audiovisuel public n’est pas épargné loin de là ! Son mode de financement n’est toujours pas garanti, le contrat d’objectifs et de moyens est à l’étude.

Pendant ce temps, au Siège s’enchaînent dans la plus grande précipitation, Tempo, Campus…

Si ces dénominations sont plutôt rassurantes, les réalités le sont nettement moins.

Angoisses et incertitudes sont désormais ancrées chez les salariés qui ne savent plus très bien quelle est l’exacte destination du bateau amiral France télévisions !

Tempo c’est la suppression brutale des éditions d’information historiques de France 3 National et la fin du pluralisme de l’information sur les chaînes publiques, un pluralisme pourtant vital en ces temps troublés où prolifèrent intox et propagandes mensongères.

Tempo c’est un projet qui fait fi aussi bien de l’attachement des spectateurs à leurs sessions d’information sur la 3 que de l’investissement des salariés, journalistes et techniciens, qui travaillent à leur fabrication, certains depuis de nombreuses années.

Quel sera leur devenir dans l’entreprise lorsque ce projet aura été mis en œuvre ?

Rien dans les documents présentés aux élus n’est de nature à les rassurer sur ce projet mené tambour battant, sans réel dialogue avec les salariés ou leurs représentants, la suppression des éditions de France 3 en constituant le préalable.

Et tout cela, au profit d’une régionalisation de l’information aux contours incertains et sans aucun financement garanti.

Comment dans ces conditions ne pas imaginer une énième réduction budgétaire avec les conséquences qui vont avec : baisse des effectifs et souffrances au travail.

Parallèlement à Tempo, il y a Campus.

Si l’intention de rassembler sur un même périmètre l’ensemble des établissements parisiens de France Télévisions est séduisante, la place donnée à chaque entité, n’est pas sans conséquences sur la préservation de leur identité.

Et ce n’est pas tout, ce regroupement aura aussi des impacts sur les conditions de travail, avec la généralisation des open-space appelée quartier d’équipe, et la fin annoncée des bureaux individuels, qui ne seront plus réservés qu’à quelques-uns.

Quant au lien qui pourrait être fait entre Campus et Tempo, il est logique, ces projets sont présentés ensemble dans une même instance.

Comment ne pas imaginer, alors que les espaces évoluent, voire se réduisent que les missions de l’audiovisuel public ne changent pas elles aussi ?

Autant d’interrogations et d’inquiétudes que les équipes en charge de ces projets, se doivent de dissiper dans le cadre d’un réel dialogue social qui seul peut nous préserver d’un naufrage !

Paris le 25 janvier 2023

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