L’actu des Représentants du Personnel Siège – Mars 2022

Tous les mois, vos représentants du personnel CGT vous invitent à lire leur compte rendu.

Au siège, il existe 4 instances de proximité selon le secteur d’activité .

  • Gestion d’Entreprise, Immobilier et Moyens Généraux
  • Programmes, Communication, Marketing, Études
  • Production, Fabrication, Technologies
  • Information et Sports

Voir le compte rendu ci-dessous ⇩

Élections au CSE, 1er tour du 10 au 16 mars 2022

Le mandat des élus au Conseil Économique et Social (ex-CE) est arrivé à son terme. Pareil pour les RP, les représentants du personnel ou de proximité, qui seront à leur tour élus par le nouveau CSE.

Au cours des 3 dernières années, largement entravées par la crise sanitaire et les confinements, les militants CGT, élus et secrétaire du CSE, RP et délégués syndicaux ont consacré beaucoup d’énergie à la mise en place des mesures sanitaires : organisation du télétravail, respect des jauges et mesures barrière, adaptation des conditions de tournage…

Ils se sont efforcés de maintenir le lien avec les salariés, même à distance, pour les soutenir et les défendre : entretiens préalables au licenciement, conseils de discipline, restructuration des services, souffrance au travail et harcèlement moral…

Ils ont porté le fer contre les disparités et la baisse des salaires, le non-remplacement des départs, les abus du forfait-jours et l’accroissement incessant de la charge de travail. Ils se sont élevés contre les déqualifications, la taylorisation des tâches et l’appauvrissement des métiers, l’autoritarisme et le clanisme.

Résolument optimiste, la CGT est persuadée que ces chantiers qu’elle a ouverts, souvent avec les autres syndicats, sont sur la bonne voie. Tout dépend de vous et de votre vote. Une CGT, renforcée par la confiance des salariés, constituera un obstacle de taille, face à tous ceux qui veulent affaiblir la télévision publique, voir la privatiser.

Le vote, pour élire les membres du CSE, se fait par voie électronique. Vous avez reçu un courrier postal avec identifiant et mot de passe. Conservez-le, vous en aurez besoin pour le 1er et le 2ème tour.

Covid, vers la fin du masque

Le reflux de la cinquième vague se poursuit, même si la progression du nouveau sous-variant d’Omicron reste préoccupante. A France Télévisions, le pic enregistré début février, est derrière nous. Le nombre de contaminations affiche une baisse constante, il n’y aurait plus qu’une dizaine cas covid chez les salariés du siège.

A partir du 14 mars, on a de bonnes chances de pouvoir faire tomber les masques. Il faut attendre le prochain communiqué de la direction, mais on peut penser que le port du masque ne sera plus obligatoire, sauf peut-être dans les situations de grande proximité, comme en régie, en salle de montage, au maquillage, en voiture…  Il ne serait plus exigé dans les open-spaces, ni dans les couloirs.

Le télétravail sera aussi probablement adapté à la nouvelle situation sanitaire, avec un retour au télétravail « normal », soit 2 jours et demi en moyenne, et toujours avec l’accord de sa hiérarchie.

Attendre la prochaine communication de la direction.

Quel chantier, les masques !

Même si on est bientôt débarrassé des masques, les RP ont rappelé l’inconfort des FFP2, fournis au magasin reportage, pour les équipes de tournage. Ces masques genre « masque de chantier » non seulement sont très pénibles à porter, mais ils offrent à nos interlocuteurs une piètre image du service public. Par exemple, dans une unité covid à Meaux, le chef de service nous a demandé, ironiquement, si après le tournage, nous pouvions les aider…pour rénover l’hôpital… En reportage chez une femme immunodéprimée, celle-ci a pris peur en voyant nos masques et elle nous a demandé de les changer, contre ses propres masques FFP2… »

Ce sont là, quelques témoignages de reporters… La DRM et son directeur R. Rat ont pris note de ces remarques, il a engagé une série de « tests » aux étages supérieurs, en invitant quelques membres de la direction à expérimenter ces fameux masques, afin de juger de leurs qualités…

Ukraine, les grands moyens

Pour couvrir le conflit, la rédaction a déployé une dizaine d‘équipes en Ukraine, Pologne et Roumanie, ainsi qu’en Russie, à Moscou et dans le Donbass. Une trentaine de personnes en tout, en comptant les équipes des correspondants, fixeurs et chauffeurs locaux. Envoyé Spécial aussi est présent, ainsi que plusieurs autres magazines de FTV.

Rédacteurs, JRI, monteurs, ont pour la plupart, suivi une formation spéciale aux terrains de guerre. Il s’agit de missions particulièrement dangereuses, au cœur des combats. Samedi, une équipe britannique de Sky News a été prise dans une embuscade et essuyé des tirs, alors qu’elle était clairement indentifiable.

En Russie, plusieurs médias étrangers quittent le pays, après le vote d’une loi menaçant, de prison, les journalistes pour « diffusion d’informations mensongères ». France Télévision a décidé de maintenir, uniquement son correspondant à Moscou, jusqu’à nouvel ordre. Tout dépendra de sa capacité à pouvoir faire son travail librement et sans risques.

Bilan des mesures salariales 2021

Promesses tenues, les disparités sont toujours énormes et les augmentations vexatoires ! On l’a constaté dans les comités salaires, à âge ou ancienneté comparables, même avec des entretiens annuels nickel, on relève des écarts de 4 000 € par an entre deux preneurs de son, jusqu’à 11 000 € entre deux chefs monteurs, 10 000 € entre deux journalistes spécialisés ou entre deux grands reporteurs.

Pour ce qui est des augmentations, 90 % se situent entre 2 % et 3% du salaire de base, autant dire zéro, compte tenu d’une inflation à 3,4%. Et après, quand on a été augmenté, il faut attendre au moins 3 ans pour voir son tour arriver !

Pour certains, c’est même 4 ans ou 5 années de « traversée du désert salarial », sans aucune explication. Les RP ont obtenu le réexamen du cas d’une personne de retour d’arrêt maladie, dont la dernière mesure remonte à 2012. On attend la réponse.

Aux sports, la précarité c’est une philosophie

A la rédaction numérique des sports, sur 18 journalistes, 10 sont des précaires. En gros, seuls les journalistes de l’encadrement sont en CDI. La question de l’intense précarité aux sports de France Télévisions a été posée en CSE, et par les DP : « Quand va-t-on enfin voir ces postes en consultation, pour être pourvus par des journalistes permanents ? », « ce n’est pas prévu, ce n’est pas dans notre fonctionnement » répond impassible Pascal Golomer, pour lequel vivre dans la précarité est probablement une philosophie.

Mais ça commence à faire désordre, après les jeux de Pékin, des tweets ont circulé pour dénoncer le comportement anti-social de la direction des sports : 80 % des articles sont écrits par des CDD ou des alternants. Au planning, en février, pour les deux rédactions, sur 36 journalistes, 28 journalistes sont des contrats précaires.

Le code du travail interdit « le recours aux CDD pour pourvoir à tout emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise de façon durable ». Le directeur de la rédaction n’en n’a que faire, COCA après COCA, aucun poste n’est débloqué.

Les RP CGT demandent la dissolution des « parrains-marraines »

  • Quel est le rôle des « parrains-marraines » à la rédaction ? Qui sont-ils/elles ? Face aux rumeurs persistantes, les RP ont demandé, dans une question écrite, à les rencontrer. Ils ont essuyé le refus de la directrice des Ressources Humaines de l’info : « c’est un collectif de journalistes pour accompagner les CDD, alternants et stagiaires. Ils font remonter les informations, réorientent si besoin, mais ne traitent pas». Réponse à côté de la plaque, qui ne permet pas de dissiper les malentendus et les mystères qui entourent cette structure officieuse. La création de ce groupe, vue avec bienveillance à l’origine, manque de transparence et ignore totalement les Représentants de Proximité

Les RP CGT rappellent que les salariés disposent d’élus et de représentants, dûment mandatés. Une telle structure, « parrains-marraines », n’a pas sa place.

Le grand flop de l’audit

Les mois passent, toujours pas de nouvelles de l’audit des rédactions lancé par Yannick Letranchant et repris par Laurent Guimier. « L’audit est terminé, mais c’est très compliqué, on a du mal à récupérer les infos, impossible de faire des extractions, c’était possible avec Toutatis, mais plus maintenant… » avoue la DRH de l’info.

Pourtant, certains objectifs pouvaient se montrer intéressants, comme les grandes libertés prises avec la loi et l’accord collectif, les abus dans l’utilisation des CDD. Trop chaud peut-être ? L’audit a tout de même fait une trouvaille : il faut planifier les absences en amont !

On rebat les cartes au service société !

Après la crise des derniers mois, marquée par des tensions explosives, entre journalistes, et entre journalistes et encadrement, un nouveau rédacteur en chef du service a été nommé. C’est l’actuel directeur de France-Toutes-Régions, à Vaise, quelqu’un qui ne vient pas du sérail et ça ne plaît pas à tout le monde.

Antoine Armand prendra ses fonctions au mois d’avril. Auparavant, il passera deux jours « en immersion » le 11 et 23 mars, pour un premier contact. A lui de recréer un « dynamisme dans le service, pour sortir de l’ambiance hallucinante » selon le directeur de la rédaction. Des ateliers seront mis en place pour mettre à plat les problèmes. La création d’un pôle environnement et d’un pôle éducation est envisagée.

Service enquêtes et reportages

Des mouvements sont aussi prévus pour le « pool », peut-être même au sommet. Mouvements aussi dans les bureaux à l’étranger, avec des changements de correspondants à Rome, après 4 années en poste et à Berlin. On donne l’actuel correspondant en Allemagne, en partance pour Shanghai. Le bureau de Pékin, est transféré sur la côte est de la chine. Seul le correspondant est de France 2, JRI, monteurs, et les autres personnels, sont recrutés localement.

Service politique

Le directeur de la rédaction souligne les efforts qui ont été faits pour mettre les effectifs à la hauteur de la prochaine échéance, l’élection présidentielle : « le service politique n’a jamais été aussi bien pourvu ». Des renforts pour couvrir la campagne électorale, ainsi que pour les soirées électorales : soirée sur France 2 et 19/20 rallongé sur France 3. Le détail des conducteurs est à venir, d’ici la mi-mars. Sans oublier le canal 27, très gourmand en duplex et interview pour alimenter son antenne.

Service économie et social

Trop c’est trop, les reporteurs du service n’arrivent plus à fournir les innombrables demandes des éditions, auxquelles s’ajoutent celles de France Info, ils craquent. Le directeur de la rédaction le reconnaît : « c’est le service le plus en tension en termes d’effectifs ». Il promet des renforts de CDD, mais aussi de freiner l’appétit du 20 heures pour les sujets éco et conso : « sur 10 sujets, on en demande 4 au service éco ». Évidemment, les demandes se sont calmées, depuis la guerre en Ukraine.

La mort, à petit feu, du service images-EVN

Des effectifs réduits de moitié en 4 ans, on demande à 4 coordinateurs de faire le travail de 8. Les départs ne sont pas remplacés, mais les demandes des JT et de France Info sont toujours aussi importantes.

Depuis des mois, la direction tergiverse et gagne du temps, sans dire franchement ce qu’elle veut faire de ce service : redéfinition du champ d’activité ou carrément la fermeture ?

Un appel aux journalistes des autres services est lancé, on cherche des volontaires pour une reconversion comme coordinateur des échanges internationaux…On déplume un service pour en renforcer un autre.

Les coups de gueule des JRI commencent par payer

La bronca des JRI, l’année dernière, commence à avoir des résultats. Des entretiens sont en cours, afin de faire le point sur les perspectives et les souhaits d’évolution de carrière des journalistes de l’image.

Des propositions de postes sont faites, plus particulièrement ciblées sur les JRI en restriction…sans obligation d’achat !  Les postes de coordinateurs aux EVN, à IV3, à la coordination des reportages, des postes de chefs d’édition ou encore, chez les « révélateurs ». Les JRI intéressés peuvent se porter candidat, cette affectation sera couplée à des actions de formation.

Autre demande des JRI et des OPS, qui avance : le retour du coaching sportif, en présentiel, en salle deux fois par semaine, le mardi et le jeudi (postures, gestes, port de charges. C’est acté par la RH, reste à trouver un local.

Salaire des PTA reconvertis journalistes

La fixation du salaire d’un monteur ou d’un OPS, par exemple, qui devient journaliste est toujours problématique. En jeu, souvent, la perte des éléments variables, comme les heures supplémentaires, les horaires décalés ou de week-end. La DRH oppose toujours un refus à nos demandes de compensations. La transposition du salaire PTA, vers le salaire journalistes, se fait à iso salaire brut annuel (à l’affichage, le salaire mensuel baisse, puisque calculé sur 13 mois). Une revalorisation du salaire est seulement appliquée lorsqu’il y a passage à une classification supérieure.

Illustrateurs sonores, le début de la fin

Remplacé par des « playlists » thématiques et des bandes sonores, le dernier illustrateur sonore est parti en formation à l’INA, pour devenir preneur de son.

Pour faire des économies, la DRM a décidé qu’on pouvait se passer d’un service dédié à la l’illustration sonore pour les reportages, dossiers et feuilletons. Désormais, ce sont les journalistes et les monteurs et monteuses qui doivent sectionner  les musiques et des ambiances à coller sur les sujets. « Cela fait partie de la fiche de poste des monteurs » prétend Romuald Rat, « ils ont à leur disposition 10 millions de morceaux de musique et de bruitages» … sauf que pour l’instant, rien ne fonctionne, disent les monteurs. Un an et demi de travail à la DRM pour arriver à ça !

Ubu dans Kafka au PC info

La DRM a mis en place un comité de suivi avec la DSQVT, à côté du comité de pilotage, avec des ateliers et des réunions de service pour définir une méthodologie et présenter un calendrier, dont le but est tout de même … de clarifier les missions

Pendant ce temps, près de 5 mois après la remise des préconisations du rapport CEDAET, rien ne bouge. Les salariés du PC info sont toujours autant en souffrance, confrontés à une charge de travail insoutenable et des disfonctionnements récurrents

Qu’attend-on ?  Que l’épuisement et la lassitude, l’emportent avant un grand crash au PC info, dont le fonctionnement relève chaque jour du miracle ?

Forfait-jours, jusqu’à l’épuisement des ressources humaines

Dans les rédactions, les hommes et les femmes sont considérées comme des ressources humaines… jusqu’à l’épuisement. En dépit des alertes données par les RP et en CSE, la DRH se conforte dans le déni, l’inaction et couvre tous les abus : semaines de 50 à 60 heures, forfait-jours sans autonomie, planning avec des horaires ou des prises de service….

Tout passe sous les radars. L’intimidation et les menaces font le reste. Premiers à trinquer les plus jeunes et les précaires, que l’on essore sans états d’âme : « c’est formateur, la chance de leur vie ». Par exemple les journalistes CDD qui arrivent à 4 heures pour Télématin, et qui enchainement ensuite avec le 12/13 ou le 13 heures, 5 à 6 jours de suite.

Droit de tirage illimité

Dans les services, à l’éco, en politique, en société, CDD comme CDI, on n’en peut plus de sacrifier sa vie de famille et de s’épuiser au travail, la côte d’alerte est dépassée. Idem à France Info canal 27 et à la rédaction numérique. Dans cette dernière, plus aucun signal de la part du directeur de l’info depuis le 14 janvier.

Au cours de cette réunion post-grève, Laurent Guimier a déclaré : « ni annonces, ni ETP, ni sous », en complète contradiction avec le projet d’entreprise, qui affirme vouloir renforcer les équipes de l’info numérique. Pendant ce temps-là, les journalistes triment.

Le forfait-jours passe à la question

Le CSE a mandaté, un cabinet extérieur, CEDAET, pour lancer une enquête sur les conditions de travail et le forfait-jours à la direction de l’info. Première étape, un questionnaire, qui vous sera envoyé très prochainement, soyez nombreux à y répondre.

Indemnisation petit-déjeuner, encore un effort

Des tournages de plus en plus tôt, des départs en missions aux aurores, des directs pour France Info et Télématin… se lever tôt entraîne des dépenses, si on ne veut pas travailler le ventre creux. A certaines conditions, un remboursement exceptionnel peut être demandé, plafonné à 6 €. Les RP demandent le doublement de cette indemnité et qu’elle soit accordée sans devoir faire des démarches compliquées.

Prime prépa nocturne

Question sans réponse, au sujet de la prime de 20 € pour les journalistes de prépa nocturne pour les matinales de France info et Télématin.

Toujours aucune décision, ni oui, ni non. Maintenant, la balle serait dans le camp du service juridique, pour réécrire une note de service.

Demandez « Le Monde » !

Beaucoup de journalistes se plaignent de ne plus avoir Le Monde « papier » sur le coup des 13 heures. Il a été remplacé par une version numérique, uniquement consultable sur ordinateur. Impossible de le lire ailleurs, impossible de surligner et d’annoter les articles. Décision irréversible, nous a-t-on affirmé.

Missions accomplies… jusqu’à quand ?

Les RP ont été alertés de nouvelles et Nièmes tensions au service des missions de l’info. En sous-effectif chronique depuis la fusion des rédactions, la situation s’est dégradée en janvier. Alors que le renfort d’une CDD avait permis de soulager la charge de travail de l’équipe, pas de chance, la remplaçante est tombée malade.

En équilibre fragile, avec des ETP sous dimensionnés, la moindre absence met en péril toute l’activité du service. Ce n’est qu’au prix d’un stress et d’une charge de travail importants que l’équipe a permis d’assurer des ordres de mission et des remboursements de frais dans les temps. Les RP demandent la titularisation du salarié CDD.

Concur, vers la fin ?

C’est un projet très avancé, Concur va disparaître…. remplacé par un « guichet unique », fusion de Concur, H Corpo, Carlson Wagonlit. Un service global, qui se chargerait de tout : train, avion, location de voitures, réservation d’hôtels. Des détails au prochain épisode.

Pour prendre connaissance des comptes rendus de la direction, cliquez ici ➠.

Pour lire le compte rendu CGT, cliquez ici ➠

 

Imprimer cet article Télécharger cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *