Alors c’est fait !
Tel un rouleau compresseur, la Présidence de France Télévisions a mis à exécution son pseudo-projet de régionalisation. Passant outre les avis de toutes les organisations syndicales, de tous les élus du personnel, et des experts mandatés.
Ignorer les représentants des salariés, c’en est même devenu une méthode de management à France télévisions, à l’instar de ce gouvernement qui impose ses réformes à coup de 49.3 et de gaz lacrymogènes.
À tous les téléspectateurs, fidèles à ses éditions nationales de France 3 depuis 37 ans, Delphine Ernotte semble dire :
« Ne vous inquiétez pas, vous retrouverez votre information nationale dans vos JT régionaux ».
Aux salariés, la direction semble dire
« Ne vous inquiétez pas, ce sera sans douleur ».
Mais la CGT ne s’y trompe pas. Elle a constaté les dégâts de la fusion des rédactions, qui portait déjà en germe la suppression des JT nationaux de France 3. Elle a dénoncé la maltraitance dont ont été victimes d’anciens journalistes de France 3, dans une pseudo-rédaction nationale où les mises au rancart sont légion, et le casting règne en maître.
Le projet Tempo laisse présager des jours difficiles, pour les équipes de la rédaction nationale qui étaient attachées aux éditions de France 3 et faisaient encore une différence entre les éditions.
La CGT l’a encore constaté récemment, la direction ne joue pas cartes sur table.
Sous couvert de modernisation et de rapprochement avec le public, la pseudo « régionalisation de l’information » est un programme dicté par les économies budgétaires et les pressions politiques ; à terme, c’est une menace pour le pluralisme de l’information et l’indépendance des journalistes, et pour l’emploi.
Face à ces menaces, la grève reste un des moyens de pression les plus efficaces.
Malgré ce passage en force, la CGT croit encore en des négociations sur des points qui sont indissociables de Tempo : la semaine de quatre jours, la revalorisation générale des salaires, l’accompagnement des seniors, la régulation du forfait jour. Sans oublier l’éditorial qui doit se défaire de son organisation verticale de type militaire.
La CGT reste mobilisée et accompagnera tous les salariés, fatigués d’être trimbalés d’une réforme à l’autre, tout en voyant leurs conditions de travail se dégrader à longueur d’années.
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