TEMPO : Des équipes déstabilisées, des téléspectateurs aussi !
FTR/IV3 en 1ère ligne du déroulement de Tempo
MEDIA-FACTORY : Dialogue de sourds
NOUVEAU SERVICE CLIMAT, des nébulosités à la rédaction !
MONTEURS TELEMATIN : Attention, danger !
LA FABRIQUE : un plan de charge en demi-teinte
EMPLOI : L’inexorable baisse se poursuit
VIE DU CSE : Le CSE de Malakoff reprend sa liberté
• TEMPO : Des équipes déstabilisées, des téléspectateurs aussi !
Pas de documents, toujours pas d’organigramme « d’atterrissage » des salariés du Siège, aucune information communiquée aux élus pour le lancement de la nouvelle offre d’information qui a pourtant remis en question l’emploi des personnels des éditions du 12/13 et du 19/20.
Quant à la cellule « ICI France 3 », rattachée à la direction de l’information, elle semble bien démunie face aux exigences imposées par la mise en place du projet :
- Manque de personnel
- Manque de temps
- Manque d’organisation, de concertation…
Tout a été fait dans l’urgence sans réelle préparation et anticipation.
Les éditions d’ailleurs s’en ressentent : où est la place du national ? Du régional ? C’est selon …
Particulièrement impactés par le projet : FTR et IV3.
Placés au centre du dispositif, ces 2 services se retrouvent à la croisée des chemins entre les éditions nationales et la plateforme ICI France 3.
- FTR s’appuie sur les images des chaînes locales du réseau France 3 pour produire des contenus dédiés aux éditions d’information
- IV3 remonte au Siège les demandes de tournages émanant des antennes locales du Réseau. Le service sélectionne des sujets qui peuvent intéresser les éditions nationales et France Info Tv.
Très sollicités, les salariés voient leur organisation de travail modifiée, leurs amplitudes horaires s’élargir et les tâches qui leur sont confiées perdre de leur intérêt.
Autrefois autonomes, ces entités sont désormais chapeautées par un rédacteur en chef coordinateur ce qui les inquiète. Une fusion de ces 2 services serait-elle à l’œuvre ?
Que nenni répond la Direction qui justifie la création de ce poste par la nécessaire coordination de 2 services en lien avec les 24 antennes régionales.
Le message passe mal et les impacts se mesurent déjà : 2 rédacteurs en chef sont en arrêt maladie. Les élus constatent, impuissants, que ce qui se passe avait été décrit dans le rapport d’expertise présenté à la Direction, rapport balayé d’un revers de la main.
La CGT suit le dossier et compte bien rappeler à la direction son obligation de sécurité vis-à-vis de ses salariés.
• FTR/IV3, en 1ère ligne du déroulement de Tempo
Présent pour parler du plan de charge de FTR au 30 juin 2023, le rédacteur en chef coordinateur récemment désigné a été interpellé sur ses actuelles fonctions et leur périmètre.
Il a précisé, qu’à sa connaissance, il n’y avait pas de rédacteur en chef en titre à IV3 (contrairement à ce qu’indique l’annuaire de France télévisions) et que le rédacteur en chef de FTR était en arrêt maladie. Sa mission de coordinateur s’est donc étendue : il est venu épauler les 5 rédacteurs en chef adjoints d’IV3 ainsi que le chef de centre et le rédacteur en chef adjoint de FTR. « Je suis leur N+1… je suis là pour leur venir en aide, les conseiller de par mon expérience et ainsi proposer des pistes d’amélioration si besoin ».
Cette situation ne doit pas s’inscrire dans la durée et les rédacteurs en chef des 2 entités doivent retrouver leur place, le directeur de l’information s’y est engagé à l’occasion du point TEMPO.
Concernant les 3 ETP promis, s’ils ne sont pas encore là, ils sont bien prévus : devraient rejoindre FTR, un rédacteur en chef adjoint, un technicien ainsi qu’un journaliste rédacteur.
• EQUIPE SUPPORT DE LA MEDIA-FACTORY : dialogue de sourds
L’équipe support de la MEDIA-FACTORY, actuellement implantée sur 2 sites (l’un à Varet (Paris 15ème et l’autre au sein de la Maison France Télévisions), sera bientôt réunie au Siège.
Qui dit regroupement, dit réorganisation du travail et c’est sur cette réorganisation que les élus ont été invité à donner un avis.
Pour pouvoir se prononcer ils ont demandé lors du CSE de juillet des informations complémentaires :
- Pas de présentation de planning sur 8 à 14 semaines
- Peu d’avancée sur les médiations individuelles
- Des négociations avec les organisations syndicales prévues après le rendu d’avis
Celles-ci ne leur ont pas été communiquées ! Les élus regrettent cette situation. Ils constatent la réalité de l’absence de dialogue dont la direction ne semble pas mesurer les impacts.
Pourtant une alerte santé a été lancée et examinée au CSE d’avril 2023 et elle reste d’actualité.
Mais ce qui surprend le plus les élus c’est l’absence totale d’évaluation des risques professionnels, or c’est un préalable à toute réorganisation !
Ceci alors même que :
- Les effectifs ne sont pas au rendez-vous,
- Les plannings sont incomplets ou impossible à mettre en œuvre,
- Les formations insuffisantes et dispensées tardivement,
- La configuration des outils non-fonctionnelle,
- La surface des bureaux réduite de moitié,
- Les bureaux individuels, pourtant fonctionnels abandonnés,
Et que de surcroît, une seule personne est prévue tous les jours, du lundi au dimanche, en horaires décalés, de 06H à 8H/9H et de 20H/23H à 01H : une situation délétère pour cette personne qui devra assurer le support des chaînes linéaires F2, F3, F4, F5, France Info, F2 international, Paris IDF, la gestion d’eDliver, la gestion de la zone échanges, gestion de la régie de production.
Au vu de ces éléments, les élus ne s’estiment pas en capacité de donner un avis éclairé.
Pour eux, la mise en place du projet présente risque grave pour la santé des salariés ainsi qu’un risque pour la qualité de la diffusion antenne.
Ils demandent la mise en place d’une commission de suivi du projet, afin d’être aux côtés des salariés. Ils souhaitent aussi que la situation soit revue en CSE tous les trimestres.
25 VOTANTS et 25 POUR (lire ici l’avis des élus)
• NOUVEAU SERVICE CLIMAT, des nébulosités à la rédaction !
Développer l’information autour du changement climatique, c’est un engagement de la Présidente et de la Direction de l’information qui s’est déjà traduit par :
- La création d’un service planète au sein du service société/sport,
- La délocalisation régulière des JT de 13h00 sur les lieux frappés par la crise,
- La refonte des bulletins météo avec la création des JT météo climat,
- Le lancement d’un large cycle de formation des journalistes, aux enjeux climatiques.
Aujourd’hui, la direction présente aux élus son projet de création d’un service « Climat » composé de journalistes spécialisés
Première question des élus : pourquoi ce nom « climat » pour un service qui abordera l’ensemble des questions environnementales ?
La direction répond qu’en effet la mission de ce service sera de développer une expertise tant sur le climat que sur l’environnement et que le climat est pour les téléspectateurs une porte d’entrée sur ces sujets.
Le service sera composé d’un chef de service, de 2 adjoints et de 17 journalistes :
- 6 issus de la « Cellule planète » du Service Société/Sport,
- 6 de l’actuel service météo.
Les 5 postes restants seront comblés progressivement par une mise en consultation au sein du périmètre de la direction de l’information. L’assistanat sera mutualisé avec le service Société/Sport.
Ce regroupement pose plusieurs questions :
- Quels sont les moyens attribués à ce service ?
Face à l’augmentation de l’activité lié en grande partie aux nouveau JT climat, la demande est d’avoir une régie dédiée afin de faciliter la fabrication de ce journal, est-ce envisagé ?
- Comment seront réparties les tâches entre les 17 journalistes ?
- Quelle sera la charge de travail ?
- Quelle sera désormais la place du climat et de l’environnement dans les éditions ?
- Où vont-ils être installés ? Le service météo va-t-il être délocalisé au 5ème étage ?
Ces journalistes qui vont désormais travailler ensemble n’ont pas le même parcours, les mêmes compétences, la même spécialisation, la même manière de traiter l’information, les mêmes conditions de travail… Les journalistes de la cellule planète sont avant tout des journalistes de terrain, ceux de service météo des professionnels de l’antenne, vont-ils conserver leur spécificité ?
Si la direction se dit prête à prendre en compte les particularités des membres de ce nouveau service, la CGT veillera à ce qu’elle donne des gages.
De la même manière, elle attend des réponses claires et précises sur tous les sujets évoqués pour le CSE d’octobre
• MONTEURS TELEMATIN : Attention danger !
Depuis le décès d’une monteuse travaillant sur les éditions de Télématin, la CSSCT (Commission Santé Sécurité et Conditions de Travail) regarde de près les conditions dans lesquelles les monteurs travaillent et analysent notamment les conséquences de la mise en œuvre du projet TEMPO. Lors de leur dernière réunion, les membres de la CSSCT ont eu à travailler sur le DUERP (Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels) afin de le mettre à jour.
Parmi les points qui ont eu attiré leur attention :
- Les monteurs démarrent leur vacation à 5 heures pour livrer un premier sujet diffusé lors de l’édition de 6 heures : une situation qui implique un rythme de travail intense dès le démarrage de l’activité.
- La deuxième partie du shift est elle aussi très intense : les monteurs sont amenés à travailler sur le journal ICI 12/13 et là aussi le temps est compté car le délai de livraison est avancé par rapport aux éditions du feu 12/13.
Il en résulte un NRR (Niveau de Risque Résiduel) élevé, il est passé de 2,55 à 10,2.
Les élus demandent à la Direction de retravailler sur une planification plus adéquate et de trouver des alternatives pour faire baisser le stress des salariés. En démarrant la vacation plus tôt cela laisserait plus de temps pour se mettre dans le bain, par exemple.
Les monteurs de leur côté, souhaitent que la pénibilité de leur métier soit reconnue et qu’elle soit inscrite dans un compte de pénibilité professionnelle.
La question des temps de pause est aussi évoquée, la salle mise à disposition ne dispose pas des équipements nécessaires pour un repos optimal.
A cela s’ajoute la réalité du terrain qui veut que les monteurs soient souvent sollicités pour des demandes de retouches de sujets, ce qui ne leur permet pas toujours de quitter leur poste pour aller se reposer.
La direction prévoit des entretiens dédiés à l’évolution du service montage de Télématin, les membres de la CSSCT souhaitent y être associés.
Ils rappellent qu’il est difficile de proposer à cette population de passer à des horaires de jour car leur vie est organisée depuis trop longtemps autour des horaires matinaux.
C’est l’organisation et la charge de travail qui doivent être revue.
Le suivi va se poursuivre au mois de novembre et, à cette occasion, les membres de la commission aimeraient échanger avec le médecin du travail.
La CGT voit dans la situation des monteurs Télématin la conséquence de l’optimisation à tout prix et de de l’intensification de la charge de travail appliquée à FTV depuis 30 ans.
• LA FABRIQUE : un plan de charge en demi-teinte
Si l’activité de la vidéo mobile comme celle de la fiction et du feuilleton a atteint ou dépassé en cette fin de second trimestre les 50% du plan de charge, la situation des équipes de tournage (46% du plan de charge atteint en fin de second trimestre) ou encore celle de la post-production (44% du plan de charge) inquiète : aux yeux des élus, cela traduit le choix de la direction de privilégier le recours aux moyens externes alors même qu’elle dispose en interne des compétences pour faire face aux demandes.
Cette baisse d’activité ferait-elle écho aux transferts de toutes les émissions vers FTV Studio ?
Pour la vidéo fixe, plateau et régie (47% et 48% du plan de charge), l’enchainement des émissions, ne laisse parfois que peu de temps entre chaque tournage afin que les équipes puissent intégrer tous les changements et les éléments propres à ces programmes. La direction propose de faire un retour sur expérience sur la rentrée. Elle se félicite d’un quasi zéro loupé ! Et cela, au détriment des salariés de la vidéo fixe qui doivent faire avec ces contraintes… conséquences de précipitation et de stress au sein des équipes. Il ne faudrait pas que le travail pour les chaînes du groupe, devienne du travail à la chaîne.
Le sort des équipes légères de la Fabrique est jeté : elles disparaîtront au 31 décembre 2023. La sous activité entretenue à la post production ne laisse rien augurer de bon.
La CGT reste vigilante et prête à agir.
L’analyse du plan de charge a également été l’occasion pour les élus d’interroger la direction sur un projet de transfert de tâches relevant des RH (gestion des congés) vers les planificateurs.
Les élus ont demandé la suspension de ce potentiel projet qui doit faire l’objet d’une information consultation s’il venait à être déployé.
24 VOTANTS, 24 POUR (lire ici la résolution des élus)
• EMPLOI : L’inexorable baisse se poursuit
Sur une année, le Siège a perdu 198,6 ETP (Équivalent Temps plein).
Ces 12 dernières années, 17% des effectifs ont été ainsi disparus.
Autre constat, l’emploi se précarise, les effectifs non permanents représentent désormais 15,1% des effectifs.
Les élus veulent connaître précisément les impacts de la RCC. Ils demandent à la direction de leur fournir au CSE de janvier 2024 un état précis des conséquences de la RCC avec des informations claires sur les postes pourvus, supprimés, redéployés, ou encore gelés.
Ils souhaitent également connaître la part des prestataires.
Enfin, ils évoquent leur propre situation et la difficulté d’exercer un mandat électif ou syndical lorsque l’on n’est pas remplacé à son poste, car cela entraine leur stigmatisation, voire leur mise à l’écart de fonctions relevant de leur poste.
Ils rappellent que le dialogue social commence par les moyens attribués aux élus pour qu’ils puissent remplir les fonctions liées à leur mandat. Après les négociations du mois d’octobre, ils attendent des avancées significatives sur ces sujets.
Les élus regrettent aussi le non-remplacement du responsable en charge de la visite du site de FTV qui accompagnait les nouveaux arrivants ainsi que les stagiaires : ce salarié leur permettait de découvrir les plateaux, régies, etc…
• VIE DU CSE : Le CSE de Malakoff reprend sa liberté
Ça y est le CSE de Malakoff est à nouveau autonome.
Dès le début du mandat, les élus du CSE de Malakoff ont manifesté leur volonté de gérer intégralement leurs ASC et le budget qui va avec.
Un protocole d’accord actant la séparation a été signé le 13 septembre 2023.
Il fait état des biens et des sommes à restituer au CSE de Malakoff (un peu plus de 258.000 €).
Cette séparation n’empêchera pas les salariés du Siège et de Malakoff de se retrouver lors de grands événements comme la fête de Noël (qui réunit les enfants des salariés) ou encore la soirée de fin d’année (qui aura lieu le 13 décembre à Paris). La participation à ces événements fera l’objet d’une convention spécifique.
Paris, Le 26 septembre 2023
Pour télécharger, c’est ici 👉