Tour de passe-passe ! Un petit tour et puis revient…
Implacable la direction persiste dans sa décision de supprimer les éditions nationales de France 3 !
- Exit le rapport d’expertise qui dénonce clairement un risque à la fois psychosocial et industriel !
- Exit les protestations des élus pour qui ce timing aura des effets dévastateurs sur les équipes.
- Exit les interrogations concernant le sort des salariés du Siège, la direction l’affirme, tout le monde se verra attribuer un poste… oui mais lequel ?
En parallèle, les informations récentes concernant la grille de rentrée de France Info interrogent :
- Entre 12h et 13h : l’émission politique laisse la place à un JT d’info, il devrait être assuré par une figure très emblématique de l’ex-édition nationale du 12-13.
- Entre 19h et 20h : une consœur recrutée à l’extérieur est pressentie afin de « muscler » une nouvelle émission d’info.
- Quant au 23h, dernier journal de FTV et remplaçant officiel du Soir 3 : il est de retour 7j/7j.
Cette programmation n’est pas sans rappeler l’information nationale telle qu’elle était développée sur France 3.
La direction espère-t-elle renforcer ainsi l’attractivité et les audiences de France Info en basculant des éditions qui ont su séduire un large public sur cette même chaîne, sans mettre les moyens qui vont avec ?
Pour rappel, la chaîne Info est en sous-effectif depuis sa création en 2016.
Certes l’équipe va être renforcée, via la création de 10 ETP mais parallèlement le nombre annuel de semaines de haute activité va passer de 36 à 42. C’est clairement insuffisant !
La question est posée : n’y a-t-il pas derrière ce jeu de chaises musicales la volonté de développer un modèle de fabrication de l’information plus économique ?
Pour rappel, sur France Info, les deskeurs assurent « l’assemblage » de leurs sujets, ce qui n’est pas le cas ailleurs.
Et que penser du départ du directeur de la chaine… 1 an à peine, après son arrivée ? Son successeur sera le 7ème en 8 ans à occuper cette fonction !
Difficile pour une équipe, déjà sous-dimensionnée, de trouver l’équilibre et de travailler sereinement dans un environnement aussi mouvant.
Au-delà de la stratégie voulue par la direction, le projet TEMPO a fortement abimé les relations sociales au sein du Groupe France télévisions.
C’est dommage, car si le rôle de la direction est bel et bien d’impulser des projets, celui des élus est d’en mesure les risques et les impacts sociaux.
Tous deux contribuent au bon fonctionnement de l’entreprise comme l’évoque si bien la métaphore de George Bernard Shaw
‟ L’optimiste invente l’avion, le pessimiste le parachute. ”
Paris, le 12 juillet 2023
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