I HAVE A DREAM !
I have a dream !
Je fais le rêve … que l’on donne du temps au temps !
Car comme le disait un ancien Président de la République
« Les idées mûrissent comme les fruits et les hommes, Il faut laisser du temps au temps.
Personne ne passe du jour au lendemain des semailles aux récoltes, et l’échelle de l’Histoire n’est pas celle des gazettes. »
Cet homme politique c’est François Mitterrand à qui l’on peut reconnaître une certaine sagesse !
Cette sagesse, La direction de France Télévisions devrait s’en inspirer car à force d’empiler les projets, de réorganiser les services, de multiplier les CSE extraordinaires, elle ne laisse plus à ses salariés le temps de se poser pour réfléchir et avancer, le temps de comprendre et d’analyser le sens des évolutions proposées voire imposées.
Un stress généralisé a gagné les salariés de cette maison qui répondent dans l’urgence à des sollicitations sans cesse plus nombreuses et qui le vivent de plus en plus mal !
Il n’y a désormais pas un seul CSE sans une alerte santé !
Pour citer les dernières :
- Alerte à D2S Direction de la sûreté et de la sécurité
- Alerte au service éclairage des plateaux du Siège
- Alerte sur les équipes légères du Siège et du Réseau
- Alerte au service maintenance du CDE…
Sans compter les réformes qui s’enchaînent au pas de courses, un projet TEMPO mené tambour battant qui laisse dans l’incertitude des salariés dont l’activité est supprimée !
Des déménagements et une réorganisation des espaces de travail qui interrogent et sur lesquels les élus sont amenés à se prononcer sans pouvoir réellement mesurer les enjeux …
Des logiciels et des modes de travail en évolution permanente que les salariés appréhendent à marche forcée… sans réelle adhésion.
Les italiens disent : « Chi va piano va sano et lontano » un proverbe dont la signification est assez proche de la citation de Racine dans sa comédie Les plaideurs, « qui veut voyager loin ménage sa monture ! ».
Derrière ces proverbes et citations, il y a une vraie question qui est :
Peut-on aujourd’hui faire évoluer une entreprise sans maltraiter ses effectifs ?
C’est une question essentielle qu’il convient de se poser.
On ne peut pas éternellement évoquer la « Raison d’être » et avancer tellement vite qu’on en perd la raison en maltraitant les êtres.
Mais pour cela il faut changer de paradigme rétablir la confiance, replacer les salariés et leurs représentants au centre du dialogue social et considérer la performance comme un moyen et non comme une fin.
Je terminerai par un proverbe japonais cette fois : « Si tu es pressé, progresse lentement. Si tu es encore plus pressé, fais un détour ! »
Paris, le 19 avril 2023
Pour télécharger, c’est ici 👉