Compte-rendu du CSE 19 et 20 avril 2023

  • TEMPO, BEAUCOUP DE QUESTIONS…. PEU DE RÉPONSES
  • CDE, Y-A-T-IL UN PILOTE DANS L’AVION ?
  • EMPLOI : – 1 539 POSTES EN 10 ANS
  • RCC, BILAN CONTRASTE
  • SERVICE ECLAIRAGISTES PLATEAUX DU SIEGE, LES ELUS RECLAMENT UN PLAN D’ACTION.
  • FESTIVAL DE CANNES, LES ELUS DEMANDENT DU RENFORT !

TEMPO, BEAUCOUP DE QUESTIONS…. PEU DE RÉPONSES

Que sait-on au juste du projet qui devrait devenir réalité le 4 septembre prochain ?

  • Qu’il marque la fin des collectifs de travail des éditions nationales.
  • Qu’il acte une baisse de 30 % en moyenne de l’activité des rédactions du Siège.
  • Que ceux qui travailleront pour les régions ne verront pas la diffusion de leurs sujets et ne sauront pas, comment en local ils seront perçus.

Pour le reste… La direction martèle « Tempo n’engendrera pas d’évolution des métiers ».

Sans doute !  C’est juste le sens du métier qui disparaît.

Les salariés ne travailleront plus pour une édition mais pour une plateforme dont la mission sera de coordonner les besoins et les commandes des 24 éditions régionales, un peu comme dans une agence de presse.

Mais qui travaillera où ?

Journalistes, monteurs, opérateurs synthés, infographistes, mixeurs, réalisateurs, assistants, opérateurs prompteurs… Ils n’ont pour le moment aucune réponse de la RH qui elle-même en attend de la Direction…

Pour le Réseau, la Direction est plus précise, elle a annoncé la création de 60 postes pour faire face à l’augmentation de la charge de travail.

Des mobilités internes sont également possibles mais il semble que les candidats ne se bousculent pas.

Si le renforcement des éditions régionales est une bonne chose, les conditions dans lesquelles ce projet s’organise, interrogent… Il y a toujours l’ombre portée de la fusion France bleu/France 3 qui fait peser sur les antennes régionales la menace d’une filialisation.

Les questions sont nombreuses et les réponses attendues…

Dans ces conditions, la consultation des élus est-elle loyale ?

Comment rendre un avis sur un projet dont la seule certitude aujourd’hui est qu’il détruira des collectifs de travail au Siège et impactera le niveau d’activité des rédactions ?

CDE, Y-A-T-IL UN PILOTE DANS L’AVION ?

Le CDE c’est le centre névralgique de FTV. Sans lui pas de diffusion !

Depuis 2015 il est en constante évolution : Il y a eu l’arrivée des régies dématérialisées, puis en 2016, le CDE a pris en charge la diffusion de France info, en 2019 celle de France 5.

2020 a été une année particulièrement dure avec d’une part le COVID et des salariés toujours sur le pont, d’autre part une attaque virale sans précédent contre laquelle a brigade et les ingénieurs de la Media Factory se sont tous mobilisés.

Le centre de diffusion est implanté sur 2 sites (Siège et Varet) qui vont prochainement fusionner.

Tout le monde sera rapatrié au Siège et en attendant le grand déménagement, les équipes du Siège assurent petit à petit en plus de leurs propres missions celles du CDE de Varet, ceci sans réelle cohérence et anticipation.

Résultat : des salariés perdus qui ne traitent que les urgences et sont dans l’incapacité de faire du préventif.

Particulièrement impactée, l’équipe de la Brigade maintenance Siège qui a vu ses missions s’allonger et ses effectifs fondre, ils sont passés de 7 à 5 e salariés.

La surcharge de travail touche aussi les managers et a des répercussions sur les relations sociales qui se dégradent à un point tel que 5 salariés sur 7 ont décidé de saisir le CSE et la médecine du travail.

Les élus ont demandé le recrutement rapide d’au moins 2 techniciens pour renforcer l’équipe actuelle ainsi que d’un second manager qui pourrait alléger les tâches de celui en place actuellement.

La direction doit revenir vers les élus prochainement pour aborder de manière plus précise la nouvelle organisation du CDE une fois fusionné. Ils comptent bien, à cette occasion les interroger sur les améliorations apportées suite à ce point d’information.

BILAN DE L’EMPLOI : – 1 539 POSTES EN 10 ANS

  • 142 personnes en moins pour 2022 !

Au 31 décembre, le Siège comptait un effectif de 3 736 permanents présents, il y a un an, nous étions 3 878.

  • Des salariés majoritairement à temps plein

Seuls 147 sont à temps partiel, pour raison médicale, personnelles, familiales, parce qu’ils ont choisi un temps partiel scolaire, ou une retraite progressive, et enfin parce le poste qu’ils occupent est à temps partiel.

  • Pour la première fois à France Télévisions, les femmes sont désormais majoritaires !

Rassurez-vous Messieurs le ratio demeure raisonnable, elles sont 50,1 %

  • Qu’est-ce que cela donne en ETP ?

Le Siège, compte 4 319,7 ETP moyen.

  • 3 642,3 ETP permanents soit 84,3 % des effectifs globaux.
  • 677,4 ETP, soit 15,7 % des effectifs globaux
  • 132 personnes ont été recrutées en 2022.

Près de 60 % des personnes embauchées étaient auparavant en CDD.

  • Recul de 9,5% des heures supplémentaires
  • 6 ,9%) que pour les non permanents, – 13,3% pour les non-permanents.

RCC, BILAN CONTRASTE

Les chiffres :

Sur le Siège, 609 personnes ont quitté l’entreprise dans le cadre de la RCC.

337 recrutements ont été opérés pour compenser ces départs

Les postes laissés vacants ont été comblés à hauteur d’un peu plus de 1 sur 2.

  • Qui est parti ?

La RCC a intéressé principalement les salariés du Siège, majoritairement âgés de plus de 60 ans.

Ce sont majoritairement les PTA qui ont opté pour la RCC, les journalistes sont moins de 20 % à avoir choisi le dispositif, cet écart peut sembler important.

Au total, le Siège a perdu 11% de ses effectifs avec la RCC hors recrutements, cependant avec les recrutements effectués cela représente une baisse de 7.9%

  • Pourquoi faire ?

439 sont parties à la retraite, 170 se sont lancées dans un nouveau projet professionnel.

La création d’entreprise a séduit 75 d’entre eux.

48 ont rejoint une autre entreprise dans le cadre d’un CDI.

9 dans le cadre d’un CDD

Et enfin 38 ont fait le choix d’une reconversion dans un autre secteur d’activité.

Il y a donc bien une vie en dehors de la télévision, c’est rassurant !

  • Comment ?

Les mesures d’accompagnement ont permis à 95 personnes de bénéficier de formations diplômantes, 104 ont obtenu le congé mobilité

D’autres aides financières ont été versées : l’indemnité de double résidence, la contribution aux frais de logement, l’indemnité différentielle de salaire, et des aides au déménagement.

Au total, ce sont 150 000 euros ont été versés aux salariés qui ont fait le choix de réorienter leur carrière professionnelle.

  • Coût de l’opération ?

117,9 Millions d’euros pour 1 238 personnes (Groupe) soit 71,2 millions d’euros pour les départs en retraite et 22,2 millions d’euros pour les départs externes.

SERVICE ECLAIRAGISTES PLATEAUX DU SIEGE, LES ELUS RECLAMENT UN PLAN D’ACTION

A la suite du rapport d’expertise réalisé par la coopérative CEDAET, les élus ont émis un certain nombre de préconisations afin que la Direction puisse élaborer un plan d’action dont ils suivront la mise en place.

Votants : 25 voix – Pour : 24 voix – Abstention : 1 voix

FESTIVAL DE CANNES, LES ELUS DEMANDENT DU RENFORT !

Au vu des informations transmises par la Direction concernant la demande de dérogation horaire pour les équipes de la Fabrique et de la Rédaction assurant la couverture du Festival de Cannes, les élus ne s’estiment pas en mesure d’accepter cette demande.

Ils saluent un certain nombre d’avancées comme l’utilisation du car de la Fabrique, Benjamin deux, mais considèrent que l’ensemble des personnels mis à disposition n’est pas suffisant pour faire face à la charge de travail qu’implique la couverture de l’événement.

Votants : 25 voix – Pour : 25 voix 

Paris, le 24 avril 2023

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