Au programme du CSE du mois de novembre :
- La production interne à l’honneur avec le Téléthon !
- Transfert ou détachement des salariés des émissions relevant des programmes, beaucoup de non-dits !
- Fin de partie programmée pour le Franay
- La baisse de l’emploi permanent se poursuit
- Egalité professionnelle, on y est … Presque
- Campus, 2 élus du Siège participent à la Commission
- Fabrique et FTR, plans de charge à la baisse !
• LA PRODUCTION INTERNE A L’HONNEUR AVEC LE TELETHON !
Les 2 et 3 décembre 2022, c’est la 36ème édition du Téléthon et les collaborateurs de France Télévisions sont comme toujours très mobilisés pour cette opération qui comportera cette année, 30 heures de programmes en direct.
30 heures de programme réalisées à la fois à Saint Denis (pour les soirées), sur les plateaux du Lendit, à Paris au siège de France Télévisions et les quais de Seine.
En région, les équipes seront présentes à Dijon, Lorient, Cassis, Guebwiller.
Des duplex sont prévus à Rolland Garros, Lège Cap Ferret ainsi qu’avec les antennes ultramarines qui relaieront la mobilisation Outremer.
Comme chaque année, les personnels engagés sur cette opération acceptent des horaires de travail rallongés pouvant aller jusqu’à 59 heures par semaine.
Si les élus ont obtenu des réponses sur les modalités d’organisation de l’opération, ils ont regretté l’absence des concepteurs de ce programme avec lesquels ils auraient aimé échanger.
Les élus saluent le fait que cette opération fait appel aux moyens internes que c’est depuis 35 ans une réussite, cela malgré le respect de la convention collective et du code de travail.
Ils prennent acte et demandent que le réalisé leur soit présenté dans les 3 mois.
• TRANSFERT OU DETACHEMENT DES SALARIES DES EMISSIONS DE PROGRAMME …. BEAUCOUP DE NON-DIT !
Quelle ne fut pas la surprise des élus de constater en CSE que seul un représentant de la RH de FTV SA était présent pour évoquer le sort de la soixantaine de salariés concernés par le projet de transfert ou de détachement !
Comment rendre un avis sans connaître la position de l’entreprise d’accueil ?
Comment défendre les intérêts des salariés, si tous les interlocuteurs susceptibles de répondre aux questions des élus ne sont pas présents ?
Et ceci alors même que la question de la pérennité de l’émission « Passage des arts », est clairement posée dans la presse par des journaux comme « Le parisien » « Télérama » ou encore « Télé 7 jours ».
L’annonce précise que « Passage des arts » va céder la place à un magazine cinéma présenté par Pierre Lescure, un magazine non pas produit par FTVS mais par Mediawann.
Dans ces conditions, quid du devenir des salariés de cette émission ?
On leur propose un détachement ou un transfert à FTVS, mais sur quelles bases si leur émission est sur le point de disparaître ?
Les élus ont fait le choix de ne pas se prononcer.
Ils demandent que la question soit traitée au CSE du mois de décembre avec l’ensemble des les interlocuteurs concernés.
Ils rendront alors un avis qui tiendra compte des réponses apportées notamment sur l’avenir de l’émission « Passage des arts » et de ses salariés.
• FIN DE PARTIE PROGRAMMEE POUR LE FRANAY !
Le bail du Franay arrive à échéance mi-2023 et c’est au mois de janvier que France Télévisions doit informer le bailleur de son intention de renouveler ou non le bail.
Même si rien n’est formellement décidé la reconduction n’est pas l’option privilégiée, les locaux du Franay n’étant plus adaptés aux tournages actuels : plateaux trop petits, frais d’entretien élevés, impossibilité de maintenir l’activité en cas d’inondation.
La direction a donc lancé un « appel de marché subséquent », afin d’étudier les offres des prestataires pouvant proposer des plateaux répondant à leurs attentes, ceci dans le respect d’un « accord cadre » permettant de travailler avec les moyens internes de FranceTV.
Concernant l’impact sur les activités de tournage et sur les personnels du Franay, la direction est en train d’étudier une solution d’accueil pour les activités de plateaux et pour les salariés concernés dans les implantations FTV.
Il ne s’agit là que d’une première information.
Les élus devront être consultés sur les conséquences et les impacts liés au déménagement du site pour les salariés, (ils sont 7 à travailler sur ce site) et la pérennité de l’activité.
• EMPLOI : LA BAISSE DES EMPLOIS PERMANENTS SE POURSUIT
Elle se poursuit au bénéfice des emplois non permanents, une précarisation qui inquiète.
Elle se poursuit aussi au bénéfice des entreprises prestataires auxquelles France Télévisions fait appel.
Les élus aimeraient savoir combien de salariés travaillent au Siège tout en ayant un contrat de travail fourni par une entreprise extérieure.
Sont particulièrement concernés les services de la sécurité, du ménage, l’informatique, la maintenance … La liste ne cesse de s’allonger, donnant une vision de l’emploi à FTV qui n’est pas la réalité.
Même chose pour les intérimaires, bien que recrutés pour travailler au Siège, ils ne sont pas comptabilisés dans les effectifs puisqu’ils sont salariés d’une entreprise de travail temporaire.
Dans ces chiffres des non permanents, il y a bien entendu les alternants en forte augmentation en 2022 et la progression va se poursuivre car France télévisions n’a pas atteint le seuil légal de 5% et de fait verse une surtaxe à l’Etat pour ne pas avoir rempli cet engagement.
Ce bilan de l’emploi atteste également du poids de l’encadrement, un encadrement dont la fonction n’est pas toujours d’encadrer au sens managérial du terme !
Ils remarquent également que beaucoup de transformations de CDD en CDI sont liées à des actions devant les prud’hommes, une stratégie qui coûte cher à l’entreprise et tend les relations sociales.
Enfin, constat pour le moins attristant la Télévision publique ne faut plus rêver !
Salaires ? Conditions de travail ? Management ?
Sans doute un peu des 3 !
Mais le résultat est là des postes restent vacants, d’autres subissent un turn-over important … Il est temps de ré-enchanter le monde de la télévision !
• EGALITE PROFESSIONNELLE, ON Y EST … PRESQUE !
On y est presque, en tout cas au Siège : 49,5 %, c’est 3 points de plus que le chiffre fixé par l’accord pour le groupe pour la fin 2023.
Mais il reste encore beaucoup à faire…
Les ressources humaines sont des filières plus sollicitées par les femmes, la direction dit inciter les hommes à s’y intéresser.
Même chose pour les métiers de la famille « gestion d’entreprises ».
Pour la féminisation des métiers techniques c’est en amont que cela se passe, dans les écoles et les forums !
Ainsi, la direction n’hésite pas à se déplacer pour parler aux jeunes des métiers proposés par le groupe et faire savoir que les femmes y sont les bienvenues.
Sur les rémunérations les écarts de salaires ont été réduits mais pour autant, pas encore totalement effacés.
Le 7 juillet 2021 il y a eu une mesure de rattrapage pour 286 femmes.
Des efforts sont reconnus, France télévisions a reçu le label ALLIANCE, un label diversité/égalité des chances, label qu’elle remet en jeu en janviers prochain.
Elle sera donc auditée durant 3 semaines : politique de recrutement, politique salariale, politique de formation, programmes, antennes tout sera passé au crible pour déterminer si l’entreprise peut ou non continuer à bénéficier de ce label.
La CGT dénonce toutefois une disparité salariale criante entre 2 salariés de la téléphonie mobile, soit 15 % d’écart.
Ils effectuent les mêmes tâches, ayant le même emploi.
Dans le principe du travail égal, salaire égal qui oblige l’employeur à assurer la même rémunération aux salariés, la CGT rappelle et demande à la direction de mettre fin à cette discrimination salariale.
• CAMPUS, 2 ELUS DU SIEGE PARTICIPENT A LA COMMISSION !
Une commission CAMPUS est constituée pour suivre le déroulement du projet.
Elle présentera aux élus les avancées et les problématiques soulevées permettant ainsi le recueil des avis.
Elle est composée pour chaque CSE concerné :
- Du ou de la Secrétaire ou d’un élu désigné par le CSE.
- Pour le CSE siège : un élu supplémentaire est désigné par le CSE siège,
- Pour chaque CSSCT concernée : Le rapporteur de la CSSCT ou un membre de la CSSCT désigné par celle-ci,
- De deux représentants seront également désignés par chaque organisation syndicale représentative signataire de l’accord.
Ont ainsi été désignés la Secrétaire de l’instance Sophie PIGNAL (CGT) et Freddy BERTIN (UNSA) pour représenter le CSE Siège.
• FABRIQUE ET FTR, NON REMPLACEMENT ET EXTERNALISATION !
C’est la norme, on le savait mais les conséquences se font sentir pour FTR.
A ce jour, sur un effectif de 48 salariés, 6 postes ne sont pas pourvus, suite à des départs dans le cadre de la RCC, des promotions et de mobilité interne.
La direction confirme la suppression d’un poste de monteur-éditeur mais affirme que les recrutements sont en cours pour les autres postes et que c’est une question de semaine pour qu’ils soient opérationnels, croisons les doigts !
Car il n’est aussi pas rare de réaliser des JT incarnés sans chef de service avec uniquement un Rédacteur en chef adjoint qui se transforme en homme-orchestre !
A noter ! 2 Journaux pilote TEMPO ont été fabriqués à FTR, celui d’Amiens et de Montpellier.
Les fonds verts ont été utilisés pour réaliser ces maquettes, qui constituent une mise en 3D des conducteurs papier.
Il est regrettable que les élus n’en aient pas été informés.
Au Siège l’activité est en baisse.
Si la vidéo mobile tire son épingle du jeu avec 93 % du plan de charge réalisé, la vidéo fixe tire la langue avec 70 % du plan de charge réalisé.
Quant aux équipes légères elles déplorent de ne pas être sollicitées par des émissions comme « Thalassa », « Faut pas rêver » …
Ces magazines préfèrent externaliser leurs tournages, privant les équipes interne d’activité.
Celles-ci se voient cantonnées à la réalisation de reportage pour l’émission « Télématin », émission phare du groupe certes mais qui ne propose pas de tournages sur le long court, or c’est là le cœur de métier des équipes légères.
Au siège encore, le service des scriptes est toujours en souffrance sans qu’aucune solution ne soit envisagée.
Elles demandent de continuer à tourner sur les émissions type (passage des arts, Mag Santé, Grande librairie, C ce soir) afin d’explorer les différentes facettes de leur métier, mais la direction préfère là encore externaliser
• VIE DU CSE
Yohann RELAT (CFDT) ayant démission de son mandat de membre de la CSSCT, Stéphane AUVRAY (CFDT) est désigné pour le remplacer.
Paris, le 29 novembre 2022
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