Sur Tempo comme ailleurs, la Direction choisit la provocation et la surenchère!

12 septembre 2022, jour de grève à France Télévisions contre le projet TEMPO !

Une mobilisation suivie dans une période compliquée car faire grève, ce n’est pas simplement marquer son opposition à un projet ou à une décision, c’est aussi se priver d’une journée de salaire et ce n’est pas anodin à l’heure où l’inflation dépasse les 5 % et où les compensations salariales ne sont pas au RDV.

Si la Direction a minimisé l’impact de ce mouvement, elle a malgré tout jugé nécessaire de le bloquer : la régie finale était en grève, elle a décidé de diffuser Télématin et ses éditions de la matinée via l’antenne de Romainville.

Rappelons que ce dispositif est prévu pour assurer la continuité d’activité, en cas de force majeure (pandémie, guerre, etc.).

Plus tard dans la journée, elle a choisi de maintenir la diffusion du 12/13, alors même que la scripte de cette édition était en grève, bafouant ainsi un droit inscrit dans la loi depuis 1946 !

Comme si ce détournement du droit de grève pouvait effacer l’opposition des salariés à un projet mortifère.

C’est tentant de l’imaginer ! Mais c’est aussi risqué.

La bonne santé d’une entreprise, qui plus est de service public, ne peut se mesurer uniquement à l’aune de ses résultats économiques, résultats dont les salariés de l’audiovisuel public n’ont pas à rougir, elle se mesure aussi, et surtout, à la capacité d’une direction à rassembler ses équipes, à les écouter et à faire avec, plutôt que contre.

De ce point de vue, on ne peut que constater que le fossé entre le pôle direction/encadrement/ressources humaines et les salariés, ne cesse de se creuser dans de trop nombreux services.

Que dire de la situation des éclairagistes des plateaux du Siège !

Depuis plus d’un an les alertes se multiplient sur le manque de personnel, les conditions de travail, le management… Sans que de réelles mesures ne soient prises.

Pourtant la situation est grave : les salariés ne peuvent même plus poser leurs congés, les heures supplémentaires se multiplient, les arrêts de travail aussi … jusqu’à quand ?

Que dire de la situation du PC info où le manque d’effectifs, les décisions prises sans réelle concertation font peser sur les salariés l’angoisse de ne pouvoir assurer leur mission correctement, un stress là aussi dévastateur !

Sur un autre registre, celui de la confiance et de l’estime de ses salariés …

Que dire de la décision de la Direction de confier la réalisation de l’émission spéciale commémorant les 30 ans de la création de France 2, à une société extérieure alors même qu’il s’agit là de célébrer le travail de tous ceux qui ont contribué au développement et au succès de cette chaîne ?

Sur tous ces points comme sur bien d’autres, la Direction reste figée sur des positions dogmatiques et ose en même temps parler de « co-construction » ; un double discours qui rend de plus en plus complexe un dialogue social déjà bien abimé.

Dans ce contexte les salariés peuvent plus que jamais compter sur les élus et mandatés de la CGT pour faire entendre leur voix : nous avons ont fermement l’intention de mettre la direction face à ses responsabilités et aux réalités qu’elle préfère sciemment ignorer, y compris sur le terrain légal.

Paris, le 14 septembre 2022

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