« Modernisation » à la sauce libérale
Plan de restructuration au CDE, tension persistante au service éclairage, précarité à la rédaction des sports numérique, temps de travail à la direction de l’info, à l’ombre d’une crise sanitaire qui n’en finit pas de ne pas finir…
- Organisation cible du CDE : un plan de restructuration et de réduction des effectifs
La présentation de l’organisation cible du CDE a donné lieu à un débat tendu. Le constat est évident : le projet de centralisation de la diffusion de 5 chaînes (France 2, France 3, France 4, France 5 et Paris Ile de France) à MFTV, hypocritement nommé « projet de développement », aura des conséquences drastiques sur l’emploi et les conditions de travail.
La CGT a dénoncé la véritable saignée sociale en détaillant, à partir du document de la direction, les 21 postes supprimés sur 94 pour atteindre 73 postes, soit une diminution de 23 % des effectifs.
- De 9 postes de gestionnaires de médias (4 F2/F4+5 F3/F5) on passerait à 5 postes, soit – 4 postes.
- De 18 postes de vérificateurs (8 F2/F4 + 10 F3/F5) à 12 postes, soit – 6 postes.
- De 18 postes de chefs de chaîne (6 F2 + 8 F3 + 4 F5) à 13 postes, soit – 5 postes.
- De 38 postes d’exploitants (14 F2 +14 F3 + 7 F5 + 3 Eos) à 35 postes, soit – 3 postes
- De 8 postes d’encadrants et fonctions support à 5 postes soit – 3 postes.
La réalité du fonctionnement actuel rend le constat encore plus alarmant si on ajoute aux CDD intermittents, les détachements, les prestataires extérieurs et la progression exponentielle des heures supplémentaires des salariés en poste.
Face à cela, la direction, ose parler de transformation « à iso effectifs », 73 postes avant / 73 postes après, sans un mot pour tous ces précaires qui assurent la continuité de l’activité depuis des années. Elle imagine peut-être s’en débarrasser sans coup férir, en oubliant sans vergogne toute responsabilité sociale mais la CGT a clairement indiqué qu’elle serait aux côtés des salariés qui iront faire reconnaître leurs droits devant les tribunaux.
Cette nouvelle organisation s’accompagnera d’une forte dégradation des conditions de travail et des différents métiers.
La multiplication des tâches pour la préparation antenne fortement bousculée par l’automatisation (Validator Plus), le contrôle qualité amputé de sa mission éditoriale et lui aussi impacté par l’intelligence artificielle (système Bâton), un seul chef de chaîne en charge de toute la diffusion de 23H à 10H du matin, des tâches nouvelles comme le reboutiquage ou le cockpit de supervision pour les chefs d’exploitation, que la direction refuse de considérer comme des compétences complémentaires, etc.
A cela s’ajoute un projet d’uniformisation à la hussarde des organisations et du temps de travail dans le cadre de la transversalisation des activités qui démontre de grosses carences dans la gestion sociale de ce projet.
A quelques mois des élections présidentielles, la direction mesure-t-elle vraiment le risque de conflictualité dans un secteur ô combien stratégique ?
La consultation se poursuit. Le cabinet CEDAET est chargé d’expertiser ce projet de « modernisation » à la sauce libérale sous tous ses aspects. La direction envisage un démarrage de la control room en mars 2022 puis une bascule successive des chaines (F4, F2, F5 et F3) jusqu’à mi-2023.
D’ici là les salariés concernés pourront compter sur la détermination à leurs côtés des élus de la CGT.
- Tension persistante au service éclairage
La direction de La Fabrique continue de pousser laborieusement sa réorganisation du service éclairage des plateaux, motivée en grande partie par la chasse aux ETP.
Le directeur en charge du projet le reconnaissait d’ailleurs au cours du CSE du 5 mars dernier : « Cette réorganisation s’inscrit dans la trajectoire générale de FTV ». « L’organisation actuelle n’est pas assez souple et agile, elle est génératrice d’importants dépassements d’horaires » (EVS, heures supplémentaires).
Ce qu’il n’avait pas anticipé, c’est que l’examen de cette réorganisation déboucherait sur une grève et un coup de projecteur des experts, qui a mis en évidence toute une série de dysfonctionnement et de risques, notamment d’incendie.
Avant de pouvoir lancer le projet un certain nombre de contrôles, de mises aux normes ont été nécessaires sur les plateaux. Un point d’étape a été présenté en CSE.
Sur l’ensemble des plateaux, les contrôles des installations électriques ont été réalisés. 3 points sur 10 restent à régler. Les travaux sont ralentis à cause d’une pénurie de pièces, à l’instar de bon nombre de problèmes d’approvisionnement rencontrés par l’industrie en général. Les vérifications de levage sur les plateaux A, B et E ont apparemment été faites.
Restent les plateaux C et D. Le plateau D (celui des JT) est prévu d’ici la fin de l’année, ce qui nécessitera « d’organiser la fabrication des JT différemment ».
Au niveau des reproches formulés par plusieurs élus: un manque de clarté sur ce qui a vraiment été fait et ce qui reste à faire, ainsi que des doutes sur la rigueur des tests de thermographie, réalisés sur des temps trop courts et pas à pleine charge. Une perle a aussi été découverte dans le rapport : « installation en bon état, mais risque de feu non-négligeable. » (sic !)
Pour la suite, « ce qui reste à faire est important » a dit la direction en précisant qu’il prévoyait le démarrage de la nouvelle organisation courant janvier, voire début février.
Sur les plateaux, la réaction a été immédiate. Les éclairagistes réalisent qu’on les a menés en bateau, avec force réunions et groupes de travail, pour faire croire qu’on les écoutait. Ils rappellent que s’ils ont fait grève en juin dernier, ce n’est pas pour en arriver là, avec le retour du projet initial massivement rejeté, une organisation du travail qu’ils jugent inadaptée, voire dangereuse pour la sécurité, l’emploi, l’exercice du métier et la qualité des émissions.
- Le Dakar de la honte
La direction a été une nouvelle fois interpellée par la CGT sur le Dakar de la honte. La couverture de ce rallye en Arabie Saoudite, un pays qui bafoue les droits humains et surtout les droits de la femme, n’est pas digne d’une télévision de service publique. (lire ici ➥ le tract de la CGT).
Nombre d’élus ont rappelé que les journalistes du service des sports étaient des journalistes à part entière, et qu’à ce titre, ils pouvaient couvrir la situation politique dans ce pays, c’était même un devoir d’informer.
La direction répond que sa mission, c’est de couvrir le rallye et rien d’autre, et que traiter la question des droits humains en Arabie Saoudite pourrait mettre les journalistes sur le terrain dans une situation délicate.
FTV, est donc prise en otage par le choix de Mme Ernotte de couvrir un événement qui vise à redorer le blason de cette monarchie d’un autre âge, et qui empêche du même coup les journalistes de la rédaction de faire convenablement leur travail.
Sur le plan pratique, la mission se déroulera du 28 décembre au 15 janvier, dans les mêmes conditions que l’année dernière, avec des PAD quotidiens. Il y aura un monteur en plus. La condition pour participer à cette mission est d’être vacciné, car les équipes auront la possibilité de sortir du bivouac pour aller à l’hôtel. Cette exigence d’être vacciné n’apparaît pas pourtant sur le site de France Diplomatie, selon un élu. La direction va donc au-delà de ce qui est exigé aux salariés d’une qui n’est pas soumise à l’obligation vaccinale. La direction répond que la participation à ce rallye se fait sur la base du volontariat.
- Téléthon 2021 : besoin d’ouverture
Pour sa 35ème année, le Téléthon prévoit 30 heures de programme.
Le parrain est Soprano, le producteur est FTV Studio, avec un certain Yannick Letranchant, malheureu-sement absent pour cette présentation en CSE. Le Téléthon se déroulera les 3 et 4 décembre 2021 avec deux plateaux directeurs pour l’access et le prime-time : le Studio du Lendit avec le car de Lille et le plateau E et la régie 3 pour l’après-midi du samedi.
Les moyens complémentaires seront composés du car de Toulouse pour une émission de 90 minutes à Marseille (ville de Soprano) et du D4 à Evry pour l’émission médicale de 90 minutes à la suite du Télématin.
Yannick Letranchant a souhaité une ouverture plus large cette année avec des opérations en région et à Saint-Denis de la Réunion afin de montrer la mobilisation des antennes ultra-marines.
Le découpage du Téléthon autour de plusieurs sites limite les amplitudes de travail et les risques de dépassement. Le prévisionnel se base sur le réalisé de l’année dernière. La demande de dérogation concerne surtout le plateau du Lendit avec le car de Lille et le studio E pour le personnel de production, les chargés de production, les scriptes. Certains postes sont doublés et une double équipe est prévue pour le démontage.
Les élus font part du mécontentement des journalistes de la Rédaction Nationale qui ne sont toujours pas sollicités sur cette opération. Le choix des journalistes reste à la main de FTV Studio qui maintient un système de réseau existant depuis longtemps. En cas d’aggravation de la pandémie, l’opération se concentrera sur le plateau du Lendit avec éventuellement des moyens supplémentaires.
- Eurovision 2021
La France ayant remporté le prix de l’Eurovision de la chanson junior l’an dernier, c’est elle qui organise cette année la cérémonie le dimanche 19 décembre à la Seine musicale. L’opération est produite par FTV Studio avec le car de Lille.
La demande de dérogation à la durée maximale du temps de travail porte sur la semaine 50 où le planning de répétitions est basé sur 7 jours consécutifs avec 1 jour de repos. Des renforcements d’équipes sont prévus pour le 13 et 19 décembre, le 13 pour une possible retransmission du gala d’ouverture.
Les élus s’inquiètent des conditions de travail des salariés qui enchaineront l’Eurovision après le Téléthon avec le car de Lille. Cela est dû au renouvellement en cours du car de Lyon. Certains techniciens du car de Lyon seront d’ailleurs associés au car de Lille (truquiste, LSM…). La direction ne peut, à ce jour, donner le ratio entre permanents et intermittents prévus sur cette opération mais des intermittents spécialisés enchaîneront le Téléthon et l’Eurovision.
Le planning présenté est proche de la réalité car les horaires de répétitions sont très stricts afin de respecter le principe d’égalité entre les délégations. Concernant l’éventuelle aggravation de la pandémie, une zone de débord est demandée pour désengorger le car.
- Reprise des travaux au Siège après 2 ans d’attente
On se souvient que les travaux du Siège avaient été stoppés en septembre 2019 par la commission de sécurité. La commission préfectorale est passée le 7 octobre 2021 et a rendu un avis favorable. Cela aura donc pris deux ans pour se remettre en conformité.
La demande d’autorisation de construire, aménager ou modifier un établissement recevant du public (DACAM) a été déposée début novembre. Les travaux pourraient reprendre à partir du 1er décembre 2021.
Le premier chantier concerne la DGDAP (400 salariés de la direction antennes/programmes) pour une durée de 8 à 10 mois, l’ordre des autres secteurs sera annoncé prochainement, probablement en janvier 2022. Sont concernés la communication, les ressources humaines, les achats, IMG, le CDE… Selon la direction, 90 % des secteurs du Siège seront impactés.
Pour la direction toutes les installations sont aux normes y compris à France info qui était une des priorités dans la reprise des travaux. Mais les élus lui rappellent que l’aménagement de la chaîne, initialement conçu comme un décor, avec un éclairage scénique pour l’antenne, doit être repensé pour améliorer les conditions de travail des salariés concernés.
La direction du numérique restera à Eos mais subira aussi des travaux. Les autres directions connaîtront un nombre de mouvements très important. La direction expose un principe important : chaque salarié ira directement à la cible, il ne subira pas deux déménagements. La direction une courte période de télétravail pour permettre les déménagements. On maintient les bâtiments en location jusqu’en 2027 pour Eos. Le bail du Ponant Parc est de trois ans renouvelables. Il court jusqu’en 2021.
Une présentation du nouveau schéma directeur immobilier sera demandé lors d’un prochain CSE du Siège.
- Bilan mitigé des stages 2020
Chaque année FTV accueille des stagiaires pour des stages d’observation ou des stages d’application. Les stages d’observation permettent à des jeunes de classe de 3ème et de seconde de découvrir les métiers proposés par le groupe ; les stages d’application s’adressent aux élèves préparant un diplôme et sont indispensables à leur validation.
Du fait de la crise sanitaire, en 2020, le nombre de stages a fortement baissé : 440 versus 1 079 en 2019. 238 ont été des stages d’observation, 202 des stages d’application.
Si tous les services ont été mis à contribution pour accueillir les stagiaires, l’information et les programmes ont accueilli le plus grand nombre d’entre eux, la gestion et les moyens de production arrivent en 3ème position.
Habituellement la répartition entre ces 3 secteurs est plus équilibrée mais cette année, avec le télétravail, les moyens techniques ont été fortement délaissés : seulement 28 stagiaires accueillis.
En 2019, la très grande majorité des stages d’application (91 %), ont été réalisés par des étudiants de master 1 et 2, issus d’écoles de journalisme, d’écoles d’ingénieur, d’écoles de commerce, de Science Po ou de formation audiovisuelle et multimédia (école de communication).
Sur 202 stages, 77 ont eu une durée inférieure à 2 mois, les stages de plus de 2 mois, les plus nombreux, donnent droit à une gratification.
Les journalistes accueillis en stage au sein du groupe sont majoritairement issus des 14 écoles reconnues officiellement. Des stagiaires issus d’école non reconnues, sont eux aussi accueillis, 14 pour l’année 2020.
Les élus, qui souhaitent que la diversité reste la règle, demandent des éclaircissements sur les critères de sélection de ces écoles et mettent en garde la direction sur les liens qui pourraient exister entre ces écoles et les journalistes salariés de FTV, qui y enseigneraient. Les élus interpellent également la direction sur la forte représentativité de Science Po.
- Emploi au service numérique des sports : la précarité comme principe de fonctionnement
Un focus a été demandé sur la structure de l’emploi à la rédaction numérique des sports. Sur 18 ETP, on ne compte que 8 CDI seulement, les autres sont des CDD. Un taux de 70 % de précarité ! Des journalistes qui tournent, ils sont peut-être une trentaine, en fonction des évènements sportifs.
L’argument du directeur de la rédaction laisse pantois : « on cherche les meilleurs profils, en fonction des événements, comme Roland Garros, le Tour de France, les Jeux Olympiques… ». Comme si un journaliste sportif, n’était pas capable de traiter des disciplines différentes. Fausse raison, pour une direction qui trouve plus facile de régner sur une masse d’emplois voués à une précarité… à durée indéterminée…
Rédaction à deux vitesses, où seuls les encadrants sont des CDI, les autres ne font que passer. Là pourtant, le budget existe pour ces 12 ETP, rien ne doit s’opposer à leur transformation en emplois permanents. On attend les COCA de janvier et février pour voir si ça bouge.
La CGT rappelle que l’article L. 1242-1 du Code du travail interdit le recours aux CDD pour pourvoir à tout emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise de façon durable.
- Rapport annuel 2020 des médecins du travail, l’ombre du COVID et demande d’expertise sur les dérives du forfait-jours
Une année 2020 marquée par la pandémie qui a réduit le nombre de visites médicales des salariés. Dès mars 2020, les médecins ont mis en place les préconisations face au COVID. Ils ont assisté à de nombreuses réunions d’instances, assuré une permanence constante, répondu à une dizaine d’appels par jour, en plus des appels de régions et d’outre-mer.
Ils ont également effectué des visites sur site, au Franay, à St-Denis, à la vidéo mobile pour les messes, le Tour de France, et Roland Garros, pour les mesures de protection. Ils ont participé avec la DSQVT à la rédaction des fiches conseils (FAQ mises à jour régulièrement).
Durant le confinement, les médecins ont constaté une surcharge de travail tant pour les salariés présents sur site, que ceux en télétravail, des TMS (Trouble Musculo Squelettique) pour des salariés mal installés à domicile, une souffrance due à l’’isolement, des complications au niveau du logement, l’augmentation de risques psycho-sociaux, la difficulté à concilier vie privée et vie professionnelle, la problématique de la reprise après un an et demi de télétravail
Sur site, la réduction du nombre des personnes en présentiel a fortement impacté les Moyens Généraux, les Achats programmes, la direction de la sécurité, la rédaction de l’information, et la Fabrique.
Interrogés sur la situation actuelle, les médecins ont reconnu que les maux d’avant crise refaisaient surface : les salariés souffrent de surcharge de travail, d’amplitudes horaires importantes, de devoir continuer à travailler à la maison…
Un constat confirmé par le climat général dans les rédactions, où les suppressions d’ETP et les non-remplacements commencent à peser lourdement sur la santé et l’équilibre entre le temps consacré au travail et la vie privée.
Pour mettre des mots sur ce mal-être, pour faire la clarté, et puisque la direction de l’information reste figée dans l’inaction, les élus ont voté, à l’unanimité, une résolution (à lire ici ➥).
Ils demandent une expertise, par un cabinet indépendant, pour faire le point sur les amplitudes de travail et les abus du forfait-jours. Une dizaine de restrictions médicales pour des JRI ont été renouvelées en 2020. Le Dr Chena confirme qu’un tiers sont en restriction de port de charge. De nombreux JRI se sont plaints de l’abandon des séances de Panakeïa, qui leur permettaient d’éviter les TMS. Elles ont été supprimées pendant la crise du COVID, et non renouvelées. La direction affirme qu’il fallait trouver une solution pour l’ensemble de l’entreprise, et pas seulement pour les JRI du Siège. Elle a donc fait appel à une plateforme, une de plus, appelée Axomouv, avec un accompagnement à distance individuel pour tous les salariés.
Les élus considèrent cependant que ce e-learning n’est pas la panacée, qu’il ne remplace pas le contact de proximité.
- Réponse de Laurent Guimier aux questions des élus
Le directeur de l’information est venu, à la demande des élus, s’exprimer devant le CSE Siège après les propos tenus par la Delphine Ernotte et Laurence Mayerfeld lors d’une rencontre « à bâtons rompus » avec la Sdj de France 2. Les élus ont d’abord tenu à rappeler le respect dû aux instances représentatives du personnel, qui ont légalement la primeur de ces échanges.
Les propos rapportés de la direction ont suscité de vives réactions, principalement du service JRI, considéré comme un « problème », en raison du nombre important de JRI en restriction. M. Guimier considère que le verbatim ne reprend pas l’esprit de la rencontre. Il n’a nullement été question selon lui de stigmatiser le personnel en restriction. Mais il a reconnu avoir amené cette question sur la table car « moins il y a de JRI disponibles, plus c’est compliqué de partir en mission ». Les élus lui ont fait remarquer que le problème était avant tout lié au sous-effectif. D’autre part, les solutions toutes faites présentées par la DRH ne semblent pas prendre en compte le passif accumulé par les JRI au fil des années.
Proposer les UTS à ceux qui sont déjà en restriction de poids risque de renforcer les discriminations déjà existantes entre ceux qui utilisent le 5D et ceux qui ne l’utilisent pas. Les utilisateurs d’UTS risquent de se retrouver réduits à faire des plateaux en direct puisque la technologie le permet, et on a vu avec le TVU que lorsqu’une possibilité est offerte par une technologie, on en use et abuse sans réfléchir aux changements que cela implique dans le métier.
L’autre solution toute faite, proposée par Mme Mayerfeld, changer de métier, ne prend pas en compte les blocages que subissent les JRI dans leur évolution professionnelle, comme beaucoup de salariés. Ils peinent à obtenir une reconversion qui corresponde à une vraie évolution professionnelle, et restent souvent bloqués dans le même statut pendant des années. Quant à la dernière solution, passer à temps partiel, il est utile de rappeler que cela ne peut être imposé au salarié.
Au cours de la rencontre, Mme Ernotte a affirmé « qu’on était au bout d’un cloisonnement des métiers », et qu’« on va être le dernier endroit en France, et même en Europe, où on aura une distinction aussi nette entre ceux qui ont la carte et ceux qui n’ont pas la carte ». La remarque faisait notamment référence aux monteurs en autonomie.
Les élus ont rappelé que la question du décloisonnement des métiers avait déjà été évoquée lors d’un séminaire en juin sur la GPEPP. La direction semble vouloir étendre l’accord de France Info qui permet aux journalistes de monter leurs sujets à l’ensemble de l’entreprise. Les organisations syndicales ont fait savoir que l’accord de Franceinfo était pertinent pour le modèle de chaîne d’information en continu mais il n’a aucunement vocation à être étendu aux autres chaines du groupe.
- Vie du CSE
Bientôt Noël 2021
Rendez-vous est pris dans le plus strict respect des gestes barrière pour l’Arbre de Noël des enfants le samedi 27 novembre à partir de 10h et jusqu’à 16h au Musée des arts forains, aux Pavillons de Bercy.
La distribution des places se fait à l’accueil du CSE. Les bons de Noël d’une valeur de 100 € par adulte et 70 € par enfant seront remis à partir du 30 novembre sous forme de chèques cadeaux multi enseignes.
Salle de sport
Le CSE travaille depuis des mois sur ce projet pour remplacer la salle du Barjac. Plusieurs lieux ont été visités. Au final, nous convoitons un espace plus proche que le Barjac, de plus grandes dimensions, dont les conditions d’aménagement sont en cours de discussion avec IMG.
Renouvellement des badges
La direction veut remplacer les badges des salariés du Siège. Ces badges servent également aux paiements des repas du RIE. Le bureau du CSE souhaite en profiter pour mettre en place un site internet de la restauration sur lequel on pourrait recharger les badges, mais aussi prendre connaissance des menus proposés et divers services.
Collecte des échantillons.
L’idée est de mettre en place un ou plusieurs points de collecte au Siège pour y déposer des échantillons de produits de soin et d’hygiène fournis dans les hôtels et souvent jetés, pour une association caritative qui travaille pour les sans-abris.
Site Nouvelle Lune
Nouvelle Lune est un nouveau site destiné aux salariés de Vaise, Vendargues et aux correspondants de région, qui ne peuvent accéder au CSE à Paris. Il leur permettra d’accéder aux offres de billetterie cinéma, spectacles et parcs et loisirs. 500 bénéficiaires sont prévus, dont un grand nombre d’intermittents de Vendargues.
Paris, le 22 novembre 2021
Prochain CSE les 1er et 2 décembre 2021
D’ici là vos élu.e.s de la CGT se tiennent à votre disposition
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