Préambule au CSE Siège 22 janvier 2020 – Candidatures en série
C’est à l’occasion de ses vœux au personnel que Mme Ernotte a donc annoncé sa candidature à la prolongation de son mandat à la tête de FTV pour la période transitoire de 2 ans qui précèdera la mise en place de la holding France Média.
Elle au moins aura eu le bonheur de pouvoir prononcer ses vœux à la différence de son homologue de Radio France ou du ministre de la culture et de la communication, empêchés l’une et l’autre de satisfaire au rituel en raison du mouvement social.
Faut-il y voir l’ombre de la CGT, ce syndicat qui, comme l’indique la Une du Point avec un art de la nuance qui devrait rester dans les annales du journalisme de caniveau, n’a pas d’autre objectif que de ruiner la France (sic) ? On fait confiance aux fins limiers de Monsieur Castagner pour trouver et châtier les coupables sans trembler…
Donc Delphine Ernotte est candidate.
C’est aussi la période qui le veut. On candidate un peu à tout dans ce CSE du Siège. On candidate au poste suprême de PDG de FTV, on candidate à celui de maire d’une paisible commune du Val de Marne (pour faire remonter en direct les problèmes auprès du gouvernement comme on peut le lire dans la prose de campagne du souriant impétrant) ou plus sobrement à un projet professionnel comme DRH d’un groupe mutualiste d’assurances privées dans le cadre du plan de départs…
Et dans le même temps, on demande aux salariés de la communication de re-candidater sur les postes qu’ils occupent déjà…
Mais revenons à Mme Ernotte.
Elle veut mener à son terme le plan stratégique, incluant un plan d’économies difficilement supportable, comprenant entre autres contraintes une baisse de 60 M€ des ressources publiques en 2020.
Mme Ernotte aurait pu refuser d’avaler la couleuvre et mettre, comme les 1200 chefs de service hospitalier, sa démission dans la balance.
Que nenni.
La patronne, droite dans ses bottes, ne fléchit pas. Elle se félicite des audiences en hausse, des développements dans le numérique, et réussit même le tour de forces d’afficher un budget 2020 à l’équilibre (en prenant soin d’en extraire la recapitalisation de Salto ou les coûts de la transformation) avec ces 60 M€ de ressources publiques en moins…
Emmanuel Macron serait bien malvenu de ne pas encourager cette farouche guerrière, cette première de cordée qui, d’une certaine façon, devance depuis qu’elle s’est fait méchamment tacler comme étant cause de « la honte de la République », toutes les attentes de sa « tutelle ».
Paris, le 22 janvier 2020