Compte-rendu du CSE 15 et 16 juin 2022

  • Le CDE toujours à la peine !
  • Service paie : Réorganisation en vue
  • Info : Bureaux à l’étranger : STOP à l’Ubérisation !

Parrains/marraines : Un encadrement s’impose !

  • Ça y est, les commissions du CSE sont prêtes à fonctionner, découvrez de qui elles sont composées.

       Dialogue de sourd au CDE

Un accord de méthode prévoyant l’instauration d’une commission de suivi, pour permettre une meilleure prise en compte des remarques et des demandes des salariés concernés par le projet de fusion du CDE, a été signé.

Pour autant, le dialogue n’est qu’apparent, dans les faits, les salariés ont du mal à se faire entendre par une Direction obsédée par les contraintes budgétaires et technologiques qu’on lui impose.

Le projet cible est toujours contesté car il ne tient compte ni des spécificités, ni la réalité des métiers, ni les particularités liées à la techniques et l’antenne de chaque chaîne.

C’est donc dans la douleur que se réalise cette fusion qui génère tensions, stress, doute et angoisses et surtout surcroît de travail

Les salariés dénoncent un manque d’anticipation sur les besoins en main d’œuvre.

Une publication en interne a permis de combler 2 postes, avec 2 missions.

C’est insuffisant !

L’arrêt maladie d’une personne en extrême tension, déséquilibre l’organisation du service.

2 autres personnes devraient arriver en renfort mais pas avant septembre !

Les élus rappellent que des préconisations ont été faîtes.

Face à cela la Direction reste braquée « Préconisations ne veut pas dire acceptation ».

Elle s’obstine à ne mettre qu’un seul poste de travail dans la control room malgré les alertes répétées des chefs de chaînes et le justifie en expliquant qu’elle a un budget à respecter.

•       Réorganisation en vue pour la fonction Administrative et paie du Siège

Claire Gallant, la Directrice a précisé qu’elle se ferait à Iso-effectifs.

La nouvelle organisation est construite autour de 2 pôles, l’un pour la paye des permanents, l’autre pour celle des non-permanents.

Les affectifs sont ainsi redéployés.

Désormais les salariés cumuleront les fonctions de gestion de la paie et de gestion des activités (fonctions séparées aujourd’hui).

Ils suivront le déroulé de carrière des salariés depuis leur entrée dans l’entreprise jusqu’à l’établissement de leur solde de tout compte.

Dans chaque pôle, un adjoint supervisera et validera les opérations réalisées (solde de tout compte, contrôle de la paie…).

Cette organisation suscite beaucoup de questions

Dans le projet il y a mutualisation du poste de GTA et Paie

La Direction l’affirme : “ces salariés ont les mêmes fiches de postes avec les mêmes contenus de poste.”

Certes, la même fiche de poste mais pas les mêmes compétences !

S’il y a évolution des fonctions il doit y avoir revalorisation salariale

Il n’en est pas question pour la Direction, le travail reste conforme à la fiche de poste.

Autre inquiétude : qui va entrer les éléments variables de paie très complexes à la Fabrique, les salariés eux-mêmes ?

La Direction dit qu’il n’en est pas question, les élus demandent à voir !

Les adjoints et les responsables ont été choisi arbitrairement par les managers

Personne n’a pu postuler sur ces fonctions laissant planer une suspicion sur la gestion des carrières de ceux laissés pour compte.

La répartition des effectifs dans les 2 pôles sera au ratio du nombre de contrats

Reste à savoir si ce choix est pertinent.

Les élus, ne s’estiment pas suffisamment informés et ne peuvent donc se faire une idée précise de l’impact de cette réorganisation sur les personnels.

Au vu du nombre de questions qu’ils se posent et du manque d’informations précises et concrètes trouvées dans les documents fournis, ils demandent que soit mise en place la procédure d’information-consultation ce qui leur assurera une étude plus poussée de cette évolution.

La Direction hésite puis finit par accepter.

Elle reviendra avec des éléments statistiques, volumétriques en juillet où le point sera à nouveau à l’ordre du jour.

•       Bureaux à l’étranger : Stop à l’ubérisation !

La question de la structure des bureaux à l’étranger est venue sur le devant de la scène, suite à une petite l’annonce, sur Facebook, du recrutement d’un JRI-monteur au bureau de Moscou.

« JRI – monteur », un métier hybride, hors accord collectif, refusé par la profession et l’ensemble des syndicats.

Mais… Ce qui n’est pas possible en France, le devient, dans les bureaux de France 2 à l’étranger.

A Bruxelles, Londres, Berlin, Rome, Moscou, Shanghai, Jérusalem, Washington, seul le journaliste-correspondant est salarié de France Télévisions, les autres personnels sont en contrat local.

Tout ce qui constitue une équipe de reportage n’existe pas dans ces bureaux.

Les JRI et techniciens de la rédaction, qui le souhaiteraient, sont ainsi privés de toute perspective de carrière à l’étranger.

Cela permet de contourner l’accord collectif, de s’en prendre au savoir-faire de chaque métier et de faire de substantielles économies sur le dos des salariés.

Embauchés localement, ils ne bénéficient pas des mêmes avantages sociaux et salariaux que ceux de FTV.

Outre les bureaux, en propre de France 2, il y a la nébuleuse des autres correspondants estampillés France 2, comme à Dakar, à New Delhi, Rio etc… sans être salarié de FTV.

On y trouve des boîtes de prod, parfois montées par d’anciens salariés démissionnaires (provisoirement), qui vendent ensuite leurs reportages aux JT et à Télématin (programmes). Le journaliste devient client de la rédaction, ce qui n’est pas sans poser la question de dépendance « client-fournisseur » contraire à la déontologie de la profession.

Par ces agissements, France Télévisions se défausse de ses responsabilités sur le dos de tous ceux qui travaillent directement et indirectement pour elle, le prestataire et ceux que le prestataire embauche localement.

L’ubérisation s’étend aussi, au siège, aux métiers du numérique.

Dans les rédactions de France Info et sports, on sous-traite des activités de journalistes, via des prestataires extérieurs qui, en cascade, emploient des journalistes auto-entrepreneurs, rebaptisés « community managers ».

Le prestataire paye ses journalistes en facture et refacture, bien sûr, la prestation à France Télévisions, en prenant sa commission au passage.

On s’en doute, ces journalistes n’ont aucun droit reconnu aux salariés de FTV, ils n’ont pas la carte de presse, alors qu’ils sont intégrés aux rédactions, qu’ils font des reportages, des vidéos, écrivent des articles comme les autres journalistes de la rédaction.

Dans une résolution, les élus du CSE demandent à la direction de mettre fin à ces pratiques indignes et d’assumer toutes ses responsabilités sociales :

« L’ubérisation, de la profession de journaliste et des métiers du reportage, n’a pas sa place dans une entreprise de service public ».

Ils demandent à la direction de revenir en septembre, devant le CSE, pour faire un état des lieux précis sur ces collaborations, sur leur coût et leurs structures.

•        « Parrains/Marraines » : Un encadrement s’impose !

Retour quelques années en arrière, un collectif « parrains-marraines » se constitue à la suite d’une affaire de harcèlement à la rédaction numérique, en 2019.

L’initiative est vue au départ avec bienveillance, compte tenu du choc causé par la révélation de cette affaire.

Il s’agit d’accueillir « les petits nouveaux », stagiaires, alternants, CDD pour faciliter leur intégration et leur venir en aide en cas de besoin. Alors, quel est le problème ?

Depuis plusieurs mois, des rumeurs circulent, on accuse les «parrains-marraines » de s’être senti poussé des ailes, d’être à l’origine de convocations de plusieurs salariés, d’instrumentaliser les jeunes recrues et d’avoir créé un climat délétère dans plusieurs services, notamment chez les JRI.

Allégations vraies ou exagérées, les représentants du personnel CGT demandent à avoir un retour sur l’action de ce collectif et à les rencontrer, demande légitime de la part d’élus.

Refus incompréhensible de la RH de l’info, pourtant forcée de reconnaître qu’elle sait de quoi il retourne en répondant : « il s’agit d’un collectif de journalistes qui accompagne les nouveaux CDD, alternants, stagiaires lors de leur arrivée. Ils peuvent faire remonter des questions, mais ils n’ont aucun rôle dans le traitement des dossiers ».

Alors pourquoi ce refus de transparence.

Après deux heures de débat en CSE, les élus du personnel ne savent toujours pas qui compose cette nébuleuse « parrains-marraines » et de quels dossiers ils se sont auto saisis.

Dans une résolution, votée à l’unanimité, ils considèrent que les contours flous de ce collectif posent la question de la légitimité de ses actions et de son existence.

Il ne peut se substituer aux élus et représentants du personnel et au référent harcèlement, à la Ligne Directe Harcèlement, ainsi l’ensemble des dispositifs existants.

Ils demandent à la direction soit d’encadrer ce collectif par un texte réglementant sa composition et son fonctionnement, soit d’y mettre fin.

En outre, les élus demandent à la direction de faciliter l’accès des salariés à leurs élus et représentants, d’améliorer sa communication sur ce point et d’adapter l’intranet, pour donner plus de visibilité aux instances.

•       Vos représentants dans les différentes commissions du CSE

  • Commission des Activités Sociales et Culturelles
  • Commission Emploi & Formation Professionnelle
  • Commission Handicap
  • Commission Information & Aide au Logement
  • Commission Production & Fabrication en Interne
  • Commission Transformation Numérique & Nouvelles Technologies
  • Commission Restauration
  • Commission Économique & Structure
  • Commission des Marchés
  • Commission des Déménagements Transitoires

Vous pouvez retrouver tous les membres désignés lors du CSE, sur le site du CSE Siège.

•       Vie du CSE

Hauteluce

Abordé également lors de ce CSE, la dépense réalisée par l’ancien trésorier du CSE à l’occasion du séjour au ski organisé dans la station de Hauteluce. Cette dépense a été dénoncée par l’ancien bureau du CSE qui a été mis devant le fait accompli. L’avocat du CSE a été consulté sur le sujet. Il s’avère qu’une action en justice ne permettra pas de récupérer les sommes dépensées car il n’y a pas eu d’enrichissement personnel, les sommes dépensées l’ayant été au bénéficie des participants au séjour.

Les membres du bureau ont donc indiqué qu’au vu de ces éléments, ils assumeraient la dépense engagée par l’ancien trésorier.

Paris, le 20 juin 2022

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