Préambule CGT CSE Siège du 16 juillet 2019

Préambule au CSE Siège 16 juillet 2019 – Avant la coupure estivale  

Où en sommes-nous, avant la coupure estivale ?

Le Soir 3 et l’information nationale de France 3 sont toujours gravement menacés en dépit de la mobilisation des salariés, des élus et des téléspectateurs pour maintenir à heure fixe la dernière grande édition de soirée sur une chaîne premium dans notre paysage audiovisuel.

Le déménagement de Vanves au Siège toujours à l’ordre du jour, en dépit des multiples contestations, dont témoigne cette lettre d’une députée à Mme Ernotte : « Les françaises et les français expriment de plus en plus un besoin de proximité, en particulier pour les services publics. A son échelle, France 3 participe à ce désir de proximité. Perdre l’identité de France 3 PIC ne semble donc pas opportun et sa place en dehors de Paris ne relève pas de la pure symbolique. Les missions de service public assignées à la chaîne justifient sa localisation en dehors de Paris. »

Une Fabrique toujours en grande souffrance du fait de la réorganisation, en particulier du côté de la vidéo mobile dont les collectifs sont totalement déstabilisés. Entre les dysfonctionnements de CONCUR et l’abandon du forfait, les équipes sont malmenées, même si le « trombinoscope » et le « qui fait quoi ? » de la DMF ont enfin fait leur apparition… Les équipes légères, les planificateurs sont aussi en grande difficulté.

Une chaîne info toujours en surchauffe, même si la grille d’été allégée fait temporairement retomber la pression. Pour autant, les arrêts maladie liées au surmenage des personnels ne sont pas compensés et les salariés attendent la rentrée avec appréhension. Pour le moment, on espère que la venue de l’ergonome, tel que cela a été demandé par les élus du CSE, mettra en lumière la charge de travail.

Une grille de rentrée toujours aussi incertaine. Rarement à cette date la projection des émissions fabriquées en interne sur les plateaux et régies du Siège entre « option », « hypothèse » et « à l’étude » aura été aussi parcellaire et évasive. Les équipes devront-elles attendre la veille de la rentrée pour connaître enfin leurs activités ?

Une démarche de dématérialisation (Ariane 3, PapyRHus, MonKiosque) qui éloigne de plus en plus les salariés des fonctions administratives des collectifs qu’ils géraient jusqu’à maintenant. La sous activité des uns croise la sur activité des autres. Au final ce sont les emplois, les conditions de travail et les rapports humains qui trinquent.

Un secteur numérique à nouveau remanié, alors qu’il sort à peine d’une réorganisation d’ensemble de la DGDAP. Le grand turn over de l’encadrement, en provenance de Canal Plus, saura-t-il répondre aux besoins cruciaux de clarification (et de mise en œuvre) stratégique ?

Un accord-cadre sur le déploiement du projet d’entreprise qui peine à se mettre en œuvre pour la partie essentielle de la GPEC alors que, simultanément, les départs ont commencé, témoin du mal être d’un nombre considérable de seniors à qui l’entreprise n’aura pas été capable de ménager un avenir.

Face à tous ces enjeux, la coupure estivale ne sera donc pas de trop pour permettre aux salarié-e-s de reconstituer leurs forces avant une rentrée qui s’annonce particulièrement revendicative.

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